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Dans un communiqué daté du 8 novembre dernier, ces syndicats relevant des cinq centrales et du SNESup estiment qu’il est dangereux d’imposer aux médecins et à leurs syndicats des dates d’élections contre leur gré et sans prendre compte de l’ensemble des rencontres, réunions et courriers demandant le report. Les syndicalistes estiment qu’il n’y aura pas de vote sans une révision de la loi 08.12 portant création de l’Ordre des médecins. En fait, ces derniers sont pour l’introduction d’une disposition stipulant que seuls les médecins ayant payé leurs cotisations peuvent voter pour élire leurs représentants à l’Ordre des médecins. Ils appellent également à organiser le scrutin par secteur afin de garantir à chaque catégorie de médecins (qu’ils soient publics ou privés) de désigner leurs représentants. A rappeler que la loi 08.12 a été l’aboutissement de plus de 15 ans de revendications et de contestations de la part des syndicats des médecins dont une grande partie a boycotté les élections ordinales depuis 2001.
Ce texte parle de 27 membres dont un conseiller juridique et deux médecins des Forces Armées Royales. Les autres 24 membres seront élus : 12 émaneront du secteur privé, 9 du public et 3 membres proviendront des CHU. Les membres du conseil de l’Ordre ainsi désignés pourront élire un président de leur choix avec la possibilité de destituer ce dernier en cas de faute grave. Pour les conseils régionaux, le nombre d’élus dépendra du nombre des médecins exerçant dans la région. Ces élus devront représenter équitablement les deux secteurs (privé et public) et au moins un membre représentant les Forces Armées Royales doit figurer sur la liste.
La loi a institué également une assemblée générale de l’Ordre des médecins qui se réunit une fois par an, regroupe tous les membres des conseils national et régional et doit notamment discuter des problématiques du secteur et proposer des recommandations.
Les médecins protestataires pensent que le lancement du processus électoral contre la volonté des professionnels constituera une aventure lourde de conséquences dont la responsabilité imputera au président de l’Ordre et aux membres du conseil national.
Les syndicats signataires du communiqué vont plus loin. Ils affirment que plusieurs violations liées aux préparatifs des élections ont été constatées dans l’ensemble des villes du Maroc. Tel est le cas de l’incompatibilité entre le nombre des médecins votants sur certaines listes et les chiffres officiels ou les difficultés rencontrées par certains candidats lors du dépôt de leur dossier de candidature ainsi que le favoritisme.
Le communiqué a évoqué aussi la mise en place de commissions de supervision des élections jugées partiales et dominées par des dirigeants de plusieurs instances nationales et régionales qui sont en même temps des candidats. Pis, les syndicalistes ont observé une exploitation méthodique des moyens et des ressources du conseil national et certains conseils régionaux par des membres de ces mêmes conseils dans une campagne électorale précoce menée dans toutes les régions du Royaume.
Les 12 syndicats se disent opposés à ces pratiques et rappellent que le dépôt des candidatures ne veut en aucun cas dire qu’ils cautionnent cette parodie électorale. Dans ce sens, ils appellent le chef du gouvernement, le ministre de la Santé et le président de l’Ordre à faire preuve de sagesse afin de garantir à l’Ordre des médecins son indépendance et son impartialité notamment dans ce contexte de tension au sein du secteur de la santé.