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"La situation humanitaire dans et autour de Goma est extrêmement, extrêmement inquiétante, avec un nouveau seuil de violence et de souffrances atteint aujourd'hui avec des zones de combats actifs dans tous les quartiers de la ville", a déclaré par vidéo lors d'une conférence de presse Bruno Lemarquis, coordinateur humanitaire de l'ONU pour la RDC.
Il a notamment décrit la situation "chaotique" sur le terrain, avec des tirs d'artillerie dans le centre-ville de Goma où les combats se poursuivent entre les forces congolaises et le groupe armé du M23 soutenu par des soldats rwandais.
"Des centaines de milliers de personnes tentent de fuir les violences, y compris à Goma, ville d'un million d'habitants auxquels s'ajoutent 700.000 déplacés vivant dans les alentours de la ville dans des conditions difficiles", a-t-il ajouté, évoquant les coupures d'électricité, d'eau et d'internet, ainsi que des hôpitaux "dépassés" par l'arrivée des blessés.
Et cette offensive du M23 à Goma intervient alors que la région vit déjà "l'une des crises humanitaires les plus longues, complexes et graves de la planète", avec près de 6,5 millions de déplacés dans le pays, dont 3 millions dans le Nord-Kivu, a-t-il alerté.
Dans ces conditions, l'ONU a commencé l'évacuation de son personnel civil non essentiel de Goma vers Kinshasa et la base d'Entebbe, en Ouganda, par la route et les airs.
"Nous devons nous concentrer sur un objectif immédiat qui est un arrêt des hostilités à Goma et la protection des vies", celles des millions de civils et du personnel de l'ONU, a insisté de son côté le patron des opérations de maintien de la paix de l'ONU Jean-Pierre Lacroix lors de cette conférence de presse.
Alors que les Casques bleus de la mission de l'ONU (Monusco) s'étaient engagés il y a quelques jours dans des combats "intenses" contre le M23, désormais la "dynamique a changé", avec les avancées du groupe armé, a-t-il noté. "Les priorités sont d'abord de protéger nos collègues des Nations unies" et les différentes installations de la Monusco dans lesquelles "de très nombreuses personnes ont trouvé refuge", "à la fois des civils et des combattants désarmés", a-t-il ajouté.