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Ouf! Après cinq matches sans victoires, l’Italie s’est réveillée au pied du mur, comme elle l’a si souvent réussi par le passé. La Renaissance de Cesare Prandelli progresse toujours. Son équipe n’avait plus gagné depuis un amical contre la Pologne le 11 novembre 2011 (2-0), et s’est réveillée au bon moment, comme en 1982, où elle était sortie des poules par un trou de souris pour remporter la Coupe du monde, comme en 1994 où elle avait réussi une acrobatie plus périlleuse encore (un point après les deux premiers matches) pour arriver jusqu’en finale du Mondial américain.
Elle efface ainsi l’échec de 2010 où elle avait perdu contre la Slovaquie (3-2) après avoir commencé par deux nuls (Paraguay et Nouvelle-Zélande), comme en 1982.
Menant deux fois au score contre l’Espagne (1-1) puis la Croatie (1-1), elle a cette fois tenu le score et n’a pas connu de déclin mental dans la dernière demi-heure, ce qui préoccupait beaucoup son sélectionneur.
Flexibilité
Prandelli a également pu apprécier la flexibilité tactique de son équipe, qui a réussi à digérer le passage de quatre à cinq défenseurs une semaine avant le début de la compétition pour un amical raté contre la Russie (3-0).
Les deux ans de travail de Prandelli pour bâtir une équipe qui tient le ballon n’ont pas été perdus, son onze avait produit de belles séquences de jeu contre Espagnols et Croates et contre les Irlandais.
L’Italie a aussi progressé mentalement par rapport à ses deux premiers matches, cette fois, elle n’a pas baissé d’intensité après une heure, un problème mental qui inquiétait Prandelli.
Ses joueurs ont même réussi à repasser à une défense à quatre contre l’Eire sans accrocs. Le “Calcio” est toujours aussi à l’aise avec la “tattica” (tactique)...
Le génie intact d’Andrea Pirlo, auteur d’un somptueux but sur coup franc direct contre la Croatie, et auteur d’une passe décisive sur le premier but lundi soir, ont accompagné l’Italie sur le chemin de la réhabilitation.
Les “Azzurri” ont aussi lavé un peu l’honneur d’un sport encore éclaboussé par un scandale, celui de matches truqués, dit “Calcioscommesse”. En 1982 (“Totonero”) et 2006 (“Calciopoli”), ils avaient gagné la Coupe du monde... La parole de lundi à l’Euro-2012 est signée du président de l’UEFA Michel Platini, très en colère au moment d’évoquer avec les agences de presse, les débordements racistes d’une frange des supporteurs croates: “Je ne suis pas content”, a-t-il grondé.
“Je ne suis pas content pour la Croatie, j’étais il y a un an en Croatie, je ne suis pas content. C’est une équipe qui joue bien, mais quand tu as une centaine de +connards+ dans le public, ce n’est pas possible”, a-t-il tancé dans un accès de colère froide. Faisant lundi, un bilan à mi-Euro avec les agences de presse, le président de l’UEFA s’est fermé au moment de parler des incidents racistes d’une frange de supporteurs croates contre l’attaquant italien de parents ghanéens Mario Balotelli.
“Si c’était venu d’un autre pays, où on ne s’attendait pas à de tels comportements, si nous n’avions pas été préparés à ça... Mais là, ils (les autorités croates) savaient (que cela pouvait se produire)”, a-t-il souligné.
Plusieurs centaines, entre 300 et 500 supporteurs croates selon des réseaux anti-racistes, se sont rendus coupables de “cris de singe” envers Balotelli. Une banane a même été lancée sur le terrain, avait constaté un photographe de l’AFP. Par le nombre de supporteurs incriminés, c’est l’acte raciste le plus grave survenu dans cet Euro, les autres étant le fait “d’une dizaine d’imbéciles” selon M. Platini.
Alors que le cas croate sera examiné par l’UEFA, la réaction très virulente de Platini laisse présager une sanction très lourde pour la sélection emmenée par Slaven Bilic.