"Lors de la visite en France du président, le contrat pour l'achat de 114 Airbus sera signé", a affirmé M. Akhoundi, sans toutefois préciser le modèle des avions, le montant et la durée du contrat.
Il s'agit de la première annonce commerciale d'envergure depuis la levée des sanctions internationales le 16 février à la suite de l'entrée en vigueur de l'accord sur le nucléaire iranien avec les grandes puissances.
Le président Rohani se rend lundi en Italie puis en France, sa première visite officielle en Europe. Il devait effectuer ce voyage en novembre mais avait dû l'annuler à la suite des attentats jihadistes meurtriers de Paris du 13 novembre.
"Nous avons besoin de 400 avions long et moyen courrier et de 100 avions court courrier", a ajouté le ministre des Transports.
L'Iran possède actuellement 256 avions dont "150 sont opérationnels actuellement (...) et avec une moyenne d'âge d'environ 20 ans", a précisé Akhoundi.
L'entrée en vigueur de l'accord nucléaire a permis la levée d'une grande partie des sanctions internationales, notamment européennes et surtout américaines, décrétées il y a 36 ans, qui empêchaient l'Iran d'acheter des avions neufs.
Le 11 novembre, Rohani avait déclaré, dans un entretien à France 2 et Europe 1, que son pays allait "probablement" acheter des Airbus après la levée des sanctions.
Akhoundi a précisé que pour l'instant aucune négociation n'avait été menée avec la compagnie américaine Boeing "à cause des problèmes qui existent pour négocier avec les Etats-Unis". Selon la télévision d'Etat, le Trésor américain n'a pas encore autorisé des négociations entre Boeing et les compagnies iraniennes.
"Mais nous allons certainement négocier avec Boeing", a précisé M. Akhoundi.
Il a par ailleurs ajouté que "les systèmes de navigation des aéroports iraniens avaient besoin de 250 millions de dollars d'investissements pour être modernisés".
Avec une population de près de 79 millions de personnes, l'Iran a un grand besoin pour renouveler sa flotte aérienne aussi bien pour les liaisons intérieures qu'internationales. Akhoundi a précisé qu'il existait actuellement "67 aéroports dans le pays dont 9 sont actifs". "Nous avons besoin de petits appareils court courrier pour rendre les autres aéroports plus actifs", a-t-il dit.
Par ailleurs, toujours dans le domaine des transports, M. Akhoundi a annoncé la signature d'un contrat d'un montant de 2 milliards de dollars avec la Chine pour électrifier le chemin de fer entre Téhéran et Machhad (nord-est), la seconde ville du pays distante de 1.000 kilomètres de la capitale.