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Cette décision du ministère de l’Intérieur a fortement déplu aux journalistes et au syndicat les représentant, à savoir le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) qui a critiqué ladite décision dans un communiqué rendu public samedi dernier.
Le SNPM a qualifié la distinction entre les journalistes travaillant dans les établissements médiatiques publics et des radions privées et les autres catégories de journalistes de « sélectivité incompréhensible », étant donné que cette distinction « n'a rien à voir avec le fait que le corps médiatique marocain soit présent sur le terrain aux premiers rangs pour faire face à cette pandémie ».
« Le SNPM, qui suit l’évolution de cette pandémie depuis le premier jour en publiant un guide pour couvrir cette épidémie sans précédent, tout en soulignant que les journalistes ne peuvent pas couvrir les événements en observant le confinement sanitaire, car cela est incompatible avec la nature de leur travail, ne peut accepter une telle décision discriminatoire », a souligné le communiqué du SNPM.
Il a également affirmé que les considérations sur lesquelles s’est basées le ministère de l’Intérieur pour exclure la majorité des journalistes de la liberté de mouvement dans l'exercice de leurs fonctions professionnelles « ne sont ni logiques ni pratiques », car il pourrait que des événements intéressant le travail des journalistes se produisent, comme les inondations dans certaines villes après la prise de cette décision.
« La décision de restreindre la liberté de la presse n'a jamais été prise même en temps de guerre », a tenu à rappeler le SNPM, soulignant « qu'il s'agit d'une décision qui ne sert pas l'intérêt public de la société, car les médias et les informations sans restriction font partie des armes pour lutter contre cette pandémie » et que les journalistes qui risquent leur vie et celle de leurs familles en se déplaçant pour couvrir les événements « n'accepteront pas cette décision imposée ».
Mieux encore, le SNPM a considéré que ladite décision bafoue les dispositions de la Constitution notamment celles de l’article 28 qui dispose que « la liberté de la presse est garantie et ne peut être limitée par aucune forme de censure préalable. Tous ont le droit d’exprimer et de diffuser librement et dans les seules limites expressément prévues par la loi, les informations, les idées et les opinions ». Et le SNPM d’appeler « le gouvernement à revoir sa décision discriminatoire » qui n’a pas été prise même par « les gouvernements qui étaient incapables de faire face à la pandémie ».