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Selon certains députés, les deux ministres ont opposé une fin de non recevoir aux revendications des femmes parlementaires élues sur la liste nationale désireuses de rester au Parlement durant la prochaine législature via la prorogation de leur mandat et l’augmentation du nombre de sièges qui leur sont dévolus à 132.
Le vote des MRE a été également banni des listes des modifications apportées au Code électoral. A souligner que lors du dialogue pré-électoral entre les partis politiques et les ministères de l'Intérieur et de la Justice, la demande formulée par un certain nombre de formations politiques et d'associations de MRE dans l’objectif de permettre à ces derniers de voter directement à partir de leur pays de résidence, sans passer par le vote par procuration, semble rencontrer certaines résistances.
Idem pour les révisions proposées par le parti de l’Istiqlal concernant le seuil électoral. Le gouvernement a décidé de le fixer à 3%. Le parti de la Balance dit y voir une aberration estimant que cette disposition risque de «balkaniser» la carte électorale nationale et «d’affaiblir» la prochaine équipe gouvernementale qui devrait éventuellement être constituée de 4 ou 5 partis politiques.
La proposition d’annulation de l’article permettant aux walis et gouverneurs de faire recours concernant les élus gagnants n’a pas été non plus acceptée, ce qui mettra le département de l’Intérieur chargé du suivi des élections, dans une position de juge et partie. Les propositions de révision présentées par l’USFP et le PAM n’ont pas été acceptées non plus. « Le gouvernement a refusé toutes les propositions présentées et il s’est contenté de l’essentiel de son projet de loi », nous a confié Mokhtar Rachedi, député ittihadi.
La seule concession du gouvernement reste donc l'abaissement du seuil électoral. Une surprise pour certains puisque le PJD, parti majoritaire, s'est toujours dit opposé à l'abaissement de ce seuil à 3%. Le parti de la Lampe est pour le maintien du seuil électoral à 6% voire de son relèvement à 10% afin, prétend-il, d’éviter l’éclatement du champ politique. Un argumentaire que les autres formations politiques ne partagent pas, estimant que l'abaissement de ce seuil permettra l’intégration de l’ensemble des forces politiques dans les institutions.
Pourtant, certains observateurs estiment que le vrai débat dépasse la seule question de la révision du Code électoral. Mohammed El Ghali, professeur de sciences politiques à l'Université Cadi Ayyad de Marrakech, pense que le vrai problème reste celui des textes de lois qui sont en avance par rapport aux mentalités de certains acteurs politiques. « Prenez l’exemple des lois déjà révisées et mises en application, comme la disposition relative à la suppression de la carte d’électeur qualifiée de moyen de chantage et de pression par certains partis politiques et son remplacement par la CIN qui a été fortement critiquée dès sa mise en œuvre », nous a-t-il indiqué. Et d’ajouter : « On réclame souvent des réformes mais on ne donne pas de temps à ces dernières pour s’installer et donner leurs fruits. Cela veut dire qu’il n’y a pas de maturité chez les acteurs politiques qui revendiquent des modifications conformes à leurs propres intérêts et au contexte électoral. Du coup, la question qui se pose est celle de savoir si les acteurs politiques doivent contester des révisions uniquement parce qu’elles ne correspondent pas à leurs intérêts ».
Notre source estime que le Maroc vit aujourd’hui une transition et que le travail législatif du gouvernement est appelé à faire participer un grand nombre d’acteurs politiques et doit s’ouvrir sur les avis et points de vue autres que ceux de la majorité.