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L’une des principales nouveautés de la loi de Finance 2012 concerne de ce fait un impôt sur la fortune ou impôt sur les aspects extérieurs de la fortune. Deux appellations qui conduisent à un seul et unique objectif : les riches sont appelés à mettre la main à la poche pour permettre au pays de faire face à nombre de difficultés et contraintes dues à la conjoncture mondiale, marquée par une crise sans précédent, les hausses successives des prix des produits de première nécessité, des hydrocarbures et les dépenses de la Caisse de compensation qui ont atteint cette année 45 milliards de DH. Une caisse mise en place à l’origine pour maintenir le pouvoir d’achat des familles les plus démunies et leur assurer le juste nécessaire sans grever leur budget. Estimant le déficit budgétaire prévisionnel à 6% et souhaitant le réduire à 4,5% d'ici la fin de l'année, l’Exécutif n’a d’autre alternative pour renflouer ses caisses que de créer une Caisse de solidarité qui sera alimentée par un impôt imposé aux riches.
Cette idée n’est pas nouvelle. Depuis un certain temps déjà, le Groupe fédéral de l’unité de la démocratie à la Chambre des conseillers a appelé à cette mesure pour que les premiers bénéficiaires de la Caisse de compensation soient les familles pauvres et les citoyens à revenu faible et non pas les riches et les industriels.
Contactés par nos soins, Mohamed Daidaa, chef du Groupe fédéral de l’unité et de démocratie, nous a précisé que la demande du Groupe avait été présentée lors de la discussion de la loi de Finances 2009. Constatant les limites des recettes de l’Etat, il fallait penser à d’autres mécanismes et moyens, notamment cet impôt qui permettra de récupérer une partie des subventions dont profitent « illégalement » les riches et partant contribuer au développement du pays. Une année après, en 2010, le Groupe fédéral à la Chambre des conseillers a réitéré la même proposition, chiffres à l’appui, devant le ministre des Finances, Salah Eddine Mezouar.
Cette proposition à laquelle l’Exécutif est parvenu, ne peut que nous réjouir et nous conforter, puisqu’elle répond à une de nos revendications qui ciblent en premier les plus démunis. La décision politique est là et la volonté aussi, mais il faut cerner les détails tels que les modalités, les critères, les seuils, et autres points. Nous attendons les propositions du gouvernement pour ensuite formuler nos remarques et suggestions pour parvenir à la bonne formule, a-t-il indiqué.
Certains redoutent que des parties fassent avorter cette proposition. Selon Mohamed Daidaa, on doit dissiper ces craintes dès lors que le gouvernement a fait part d’une volonté politique manifeste d’imposer cette taxe sur la fortune.
Nos riches seront désormais appelés à faire preuve d’un patriotisme qui doit commencer par le souci de s’acquitter des impôts dans s’acquitte tout citoyen qui se respecte. Pour ce qui est de l’ISF, ils n’ont qu’à voir ce qui se passe ailleurs. Le « taxez-nous !» à l’actif des grandes bourses françaises dans un pays où cet impôt rapporte près de 4 milliards d’euros par an à l’Etat, devrait faire des émules de ce côté-ci.