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93% de ces associations sont à rayonnement local. Elles s’activent auprès des populations locales situées dans les quartiers, les douars, les communes urbaines ou rurales. 2% d’entre elles ont une couverture plus large, à l’échelle provinciale ou préfectorale, 1% une couverture régionale et 4% une couverture nationale. 37% du tissu associatif est concentré dans trois régions, à savoir Souss-Massa-Drâa, (17%), Marrakech-Tensift-Al Haouz (10%) et le Grand Casablanca (10%). 93% du tissu associatif national
«Il faut prendre avec des pincettes le nombre total d’associations que compte aujourd’hui le Royaume. Car sur l’ensemble, combien d’ONG sont-elles effectivement actives ?», s’est interrogé Saïd Tbel de l’Espace associatif. D’après lui, sur les 116.836 associations recensées par le département de Mohamed Hassad, près de 25.000 ont été créées sur commande pour des raisons électoralistes, politiciennes ou autres. «Le lancement de l’Initiative nationale pour le développement humain a eu un effet pervers sur la création des associations. Un nombre important d’entre elles a vu le jour pour répondre à des projets lancés par l’INDH et non sur la base d’une idée ou d’un projet de société. Sans compter celles qui sont mort-nées», nous a-t-il précisé avant d’ajouter : «Ces associations ont largement profité du mode de gestion des fonds de l’INDH qui manque de clarté et de transparence. D’ailleurs, les deux rapports d’évaluation de cette initiative ont abouti aux mêmes conclusions». Des résultats qui rejoignent celles révélées par une étude du Haut-commissariat au plan qui a indiqué que 4 associations sur 10 ont été créées depuis le lancement de l’INDH et que leur moyenne d’âge ne dépasse pas les quatre ans.
Des propos que confirment également les statistiques du ministère de l’Intérieur qui ont démontré que 24% des associations s’activent dans les domaines des «œuvres sociales», 21% dans «l’environnement et le développement durable», 19 % dans les «sports et loisirs» et seuls 1% et 3% dans les domaines de «la politique», «la religion» et «les droits de l’Homme».
Pour notre source, cette situation n’augure rien de bon. Elle craint la transformation des associations en officines vides dont le seul souci des responsables est de chercher des moyens de financement. «C’est ce qu’on a constaté aujourd’hui avec l’émergence d’un groupe de personnes maîtrisant les mécanismes et circuits de financement des projets et qui s’occupent moins de l’exercice démocratique et de développement des solidarités», nous a confié Said Tbel avant de conclure : «Un état de fait qui a de lourdes conséquences sur l’efficacité de la société civile en matière de thématiques comme le renforcement de la démocratie, l’Etat de droit, l’égalité entre les sexes … Je crois qu’on en est loin, très loin d’un point de vue de l’efficacité».