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Pourtant, quelles que soient les intentions du ministre, la réalité du secteur de l’enseignement est plus qu’alarmante. Attac-Maroc brosse un tableau noir du vécu des enseignants et des élèves. D’après un communiqué de cette ONG, les classes du primaire comptent aujourd’hui plus de 48 élèves par salle alors qu’ils sont de niveaux scolaires différents. Au niveau des collèges et lycées, on procède à la réduction du volume horaire de certaines matières comme les mathématiques, le français et l’arabe et on oblige les enseignants à dispenser des matières qui ne relèvent pas de leur spécialisation. D’autres enseignants ont été contraints de se déplacer entre les établissements scolaires afin de compléter leur emploi du temps.
Une situation des plus graves puisqu’elle ne manque pas d’impacter négativement le niveau de compréhension des élèves et leurs capacités d’apprentissage. Attac estime que cet état de fait est la conséquence d’un manque criant d’enseignants dû à la réduction drastique du budget du secteur qui traduit une volonté délibérée et manifeste de l’Etat de se débarrasser des principes de la généralisation et de la gratuité de l’école publique.
Selon l’ONG, l’Etat mène une guerre sans merci contre l’enseignement public qui a commencé à céder le pas devant un secteur privé de plus en plus envahissant et de moins en moins contrôlé. Et c’est dans ce contexte qu’Attac analyse l’examen et l’adoption par le Conseil de gouvernement du projet de décret 2-15-588 stipulant l’organisation de concours au profit des candidats titulaires de diplômes de qualification afférents au préscolaire, au primaire, au secondaire et au secondaire qualifiant délivrés par les centres régionaux.
Une disposition législative des plus absurdes puisque le manque d’enseignants dans le secteur public est flagrant. Il a été estimé à 9.000 jusqu’en 2030 selon des chiffres de l’Institut des statistiques relevant de l’Unesco. Ceci d’autant plus que le nombre d’enseignants stagiaires ne dépasse pas les 10.000 tous niveaux confondus.
Pour Attac, ce projet va certainement transformer les centres régionaux en de simples instituts de promotion des professionnels de l’éduction qui ne relèvent plus du ministère de tutelle et dont les lauréats vont devenir de simples diplômés qui seront en concurrence entre eux pour avoir un emploi. Ils seront soumis à des conditions de statuts et de droit précaires ce qui, par ricochet, impactera négativement l’ensemble du système scolaire.