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Dans un communiqué publié à cette occasion et dont Libé détient une copie, le secrétariat national de l’EMDC a considéré que la décision de libérer ces chioukh traduit l’échec de l’approche sécuritaire menée par l’Etat dans sa lutte contre le terrorisme et suscite plus de questions qu’elle n’apporte de réponses.
Pour les rédacteurs du communiqué, les motifs d’une telle décision restent ambigus. Ceci d’autant plus que les déclarations officielles de certains responsables du gouvernement Benkirane, faites lors de la libération de ces détenus, jettent des doutes sur les sous entendus d’une telle libération qui reste un sujet de débat, tant qu’il n’y a pas de garanties qui assurent que les chioukh libérés ont abandonné la pensé takfiriste.
Le secrétariat national de l’EMDC se demande si ces salafistes ont sincèrement abandonné leur idéologie intégriste ? Si oui, sur quelles bases et selon quelles garanties ?
L’EMDC s’est même demandé si cette soi-disant remise en cause par les takfiristes de leurs prises de positions n’est pas un simple prétexte de la part du nouveau ministre de la Justice et des Libertés et de son chef du gouvernement pour motiver cette libération, notamment que les déclarations desdits chioukh à leur sortie de prison semblent attester du fait qu’ils tiennent toujours le même discours.
A ce propos, l’Association a mis en garde tous ceux qui comptent jouer politiquement la carte de la Salafiya jihadia, vu la dangerosité de ce jeu et ses retombées négatives sur la sécurité publique. De même, elle a mis en grade contre toute exploitation de cette libération pour propager la pensée intégriste au sein de la société marocaine.
Le communiqué a appelé, par ailleurs, à la réouverture des dossiers des attentats terroristes qui ont secoué le pays depuis du 16 mai 2003. Il estime que ces dossiers doivent faire objet de débat devant le Parlement, les partis politiques, les syndicats, la société civile, les médias et l’ensemble des citoyens, notamment les familles des victimes de ces attentats, afin d’établir la vérité sur ce qui s’est réellement passé. Sans oublier d’insister sur le fait que le sang des victimes des attentats terroristes n’a pas coulé impunément et que la responsabilité doit être assumée par tout le monde, y compris la justice.
Les craintes de l’EMDC sont-elles fondées ? Difficile de répondre, mais pour certains experts, les trois chioukh de la Salafya jihadia ont apparemment perdu de leur aura. Ils n’encadrent plus grand-monde. Dans certaines prisons, quelques disciples ont osé même les contredire ouvertement ou leur répondre du tac au tac. Ceci d’autant plus que de nouveaux meneurs (plus jeunes et moins instruits) ont fait leur apparition dans certains centres de détention.