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Devant près de 23.000 supporteurs survoltés mercredi soir, les Chypriotes, qui n'avaient encore jamais atteint ce niveau, ont fait preuve de discipline, de concentration et d'abnégation pour franchir une marche supplémentaire aux dépens d'une pâle équipe de Lyon (1-0 a.p., 4 à 3 t.a.b.). "Apoel, le grand miracle", titrait jeudi le quotidien Politis, tandis que le Phileleftheros qualifiait les joueurs d'Ivan Jovanovic de "briseurs de cœurs en Europe".
"Nous ne savions pas si cette chance se représenterait à l'avenir, il fallait tout donner", a expliqué le milieu portugais Nuno Morais. Les supporteurs ne se sont pas ménagés non plus. Certains avaient fait du bruit jusqu'à 4h00 du matin la veille devant l'hôtel des Lyonnais, beaucoup chantaient dans les travées plus d'une heure avant le coup d'envoi, et tous se sont employés à entretenir un vacarme assourdissant pendant les 120 minutes du match. Lorsque le gardien grec Dionisios Chiotis a arrêté le tir au but de Michel Bastos, le stade s'est enflammé, certains supporteurs s'écroulant même en larmes sous le coup de l'émotion. Dans le centre-ville, le concert de klaxon s'est poursuivi jusqu'aux petites heures de la nuit.
"On n'a pas peur"
"C'est le plus beau jour de ma vie. Nous écrivons l'histoire de ce sport et de ce pays. Nous en sommes fiers, bien sûr, tout le monde est heureux", a déclaré, ému, l'ailier brésilien Gustavo Manduca, dont le but à la 9e minute a effacé le léger avantage que les Lyonnais avaient pris à l'aller.
"C'est un grand moment pour l'histoire du club et le football chypriote. C'est un moment fantastique (...) Quand on y croit, lorsque les joueurs y croient, dans un stade avec une ambiance exceptionnelle, on peut y arriver", a ajouté Jovanovic. Large sourire aux lèvres, le président de l'Apoel, Foivos Erotokritou, s'est montré particulièrement serein dans l'euphorie ambiante. "Cela continue pour nous. On a fait du bon football, et je pense que le résultat est juste", a-t-il noté, ravi que les regards de centaines de millions de téléspectateurs potentiels aient pu se tourner un soir sur la petite île méditerranéenne.
Interrogé sur le tirage au sort du futur adversaire de l'Apoel le 16 mars, il a assuré: "Nous sommes une petite équipe, tout ce qu'on a fait jusqu'à présent c'est déjà énorme. Pour la suite, on verra. On va jouer comme on a joué jusqu'à présent, on n'a pas peur".
Mais il n'a pas manqué de rappeler ses troupes à l'ordre pour le championnat national, où l'Apoel stagne à la 3e place, à 4 points du leader. "Le championnat est très important pour nous, et surtout pour les supporteurs", a reconnu Manduca. Au-delà du frisson européen, "ils ne comprendraient pas que nous finissions derrière l'Omonia" Nicosie, le rival historique de l'Apoel, a-t-il ajouté.