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L'Angleterre va-t-elle encore dire non à l'Europe?

Mercredi 16 Septembre 2015

Mauvais élève des dernières Coupes d'Europe, l'Angleterre peut-elle retrouver tout ou partie de son lustre d'antan en surfant sur la vague des droits TV faramineux qui inonderont ses clubs l'été prochain? La balle est dans le camp du quatuor Chelsea, Arsenal, Manchester City et Manchester United.
L'an passé, aucun des quatre représentants -le plus fort contingent en Europe avec l'Espagne et l'Allemagne- n'a passé le cap des 8e de finale de la Ligue des champions. Liverpool s'est même arrêté en poule.
Depuis la réforme de la C1 en 2000, pareille incongruité ne s'était jamais produite avant le précédent fâcheux de 2013. Cela fait donc deux fois en trois ans et cela ne peut plus être un hasard.

Influence des droits TV
Lors des quatre dernières saisons, Chelsea a été le plus performant avec un titre (2012) et une demi-finale (2014), mais les années impaires coïncident avec un retour prématuré à la maison.
Arsenal est, lui, le plus régulier avec cinq 8e de finale d'affilée, qui dessinent toutefois en filigrane le plafond de verre des Gunners.
Nouveau riche et nouveau venu sur la scène européenne, City reste, lui, sur deux 8e: les meilleurs résultats de son histoire.
Enfin, les Red Devils, qui ont entamé comme City leur campagne européenne hier contre le PSV Eindhoven, reviennent après une absence historique.
Avec à chaque fois quatre représentants lors des quatre années précédentes, l'Angleterre n'a dépassé le stade des huitièmes que trois fois sur 16, s'arrêtant cinq fois en poules et 50% du temps en 8e.
Cet été a pourtant marqué un certain retour à l'optimisme dans le royaume, puisque les 7 milliards d'euros que vont recevoir les clubs anglais de 2016 à 2019 au titre de la cession des droits TV de la spectaculaire Premier League, sans compter la vente à l'étranger, vont leur permettre de réaffirmer leur suprématie financière.
"On va recommencer à voir des clubs anglais plus puissants sur la scène européenne", assure ainsi l'économiste Rob Wilson, de l'université Hallam. "En C1, par exemple, on s'attend dans les 2-3 ans à venir à ce que l'Angleterre produise de meilleures performances et retrouve son niveau de 2008, quand MU était en finale contre Chelsea", rapporte l’AFP.
"Je pense qu'on va revoir les clubs anglais dominer l'Europe, juste parce qu'ils sont capables d'acheter de meilleurs talents. Et en faisant ça, ça va nourrir le cycle des droits TV à la hausse. Donc oui, on va en finir avec ce déséquilibre continental simplement en redevenant plus puissant", est-il convaincu.

Mercato soit discret, soit déséquilibré
Difficile quand même de souscrire complètement à la thèse quand on voit le comportement estival des quatre représentants en C1. En fait, ce sont surtout les clubs mineurs qui ont lourdement investi dans le but d'assurer leur maintien dans l'élite afin de toucher le jackpot l'été prochain.
Après un mercato discret, le champion Chelsea, plombé par un départ catastrophique, a réagi fin août dans l'urgence. Si dépenser 30 millions d'euros pour Pedro semble cohérent, la somme identique misée sur Baba Rahman interroge.
Les deux clubs de Manchester ont, eux, acheté à tour de bras mais de façon déséquilibrée et sans vraiment renforcer des blocs défensifs en difficulté la saison dernière.
Les Citizens ont ainsi "claqué" près de 140 M EUR sur le duo de milieux offensifs Sterling-de Bruyne. Alors qu'ils ont déjà Silva, Navas ou Nasri en magasin.
Chez les Red Devils, van Gaal a, lui, atteint les 340 M EUR de dépenses depuis un an après 80 M EUR (hypothétiques bonus compris) mis sur la table pour le pari à risque Anthony Martial comme successeur de Rooney. Surtout, il y a maintenant embouteillage dans l'axe du milieu avec Schweinsteiger, Schneiderlin, Blind, Herrera, Fellaini, Mata ou Carrick.
Quant à Arsenal, il n'a déboursé que 14 M EUR pour une seule recrue, le gardien tchèque Petr Cech. Des cinq grands championnats européens, les Gunners sont ainsi les seuls à ne pas avoir recruté de joueur de champ.

Programme

Mercredi à 19h45
Groupe E
AS Rome-FC Barcelone
Bayer Leverkusen-Bate Borisov
Groupe F
Olympiacos-Bayern Munich
Dinamo Zagreb-Arsenal
Groupe G
Chelsea-Makabi Tel Aviv
Dynamo Kiev-FC Porto
Groupe H
La Gantoise-Olympique Lyonnais
Valence-Zénit Saint Pétersbourg


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