Ces données du ministère proviennent du système EASY allemand qui comptabilise les migrants arrivant dans le pays et prévoyant de demander l'asile mais ne l'ayant pas encore fait.
Elles ne précisaient toutefois pas de quelles nationalités étaient ces demandeurs d'asile. Mais lors des précédentes statistiques, les Syriens et les Afghans en formaient le contingent le plus important (respectivement 88.640 et 31.000 en octobre).
Dans un communiqué, le ministère fait en revanche état de la durée moyenne de traitement des procédures d'asiles qui vont de 2,9 mois pour les ressortissants du Kosovo à 14,9 mois pour les Pakistanais. En moyenne, les demandes déposées par les Syriens sont traitées en 3,4 mois.
"La réduction significative de la durée des procédures" résulte du fait que l'Office central des réfugiés (BAMF) "donne la priorité" aux demandes émanant des pays considérés comme sûrs, comme les pays des Balkans -- dont les ressortissants n'ont aucune chance de se voir accorder l'asile --, et des pays considérés comme dangereux, à l'image de la Syrie, explique le ministère dans son communiqué. La semaine dernière, l'ONU a annoncé que le nombre de migrants arrivés en Europe via la Méditerranée avait chuté de plus d'un tiers en novembre, sur un mois, pointant les conditions climatiques et la lutte contre les passeurs en Turquie.
Selon le Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), quelque 140.000 migrants et réfugiés ont traversé la Méditerranée pour se rendre en Europe en novembre, soit 36,5% de moins qu'au mois d'octobre (220.535).
L'Allemagne, premier pays d'accueil en Europe, n'a cessé de souligner par la voix de sa chancelière Angela Merkel que les pays de l'Union européenne, très réticents à accueillir toujours plus de migrants, avaient un devoir moral envers les réfugiés fuyant la guerre ou la répression.
Mais le gouvernement a durci par petites touches le traitement des dossiers des nouveaux arrivants pour tenter de réduire l'afflux. La politique de la porte ouverte de Mme Merkel est de plus en plus critiquée, particulièrement dans son propre camp.
Par ailleurs, le pape François a déclaré dimanche soir dans un message vidéo que le sud de l'Italie a été un exemple pour le monde entier" sur l'accueil des immigrants, rendant hommage aux gardes-côtes italiens, "hommes et femmes courageux", a rapporté le Vatican.
"Je voudrais remercier les êtes des hommes et des femmes courageux, des instruments de l'espérance qu'apporte Jésus", a dit Jorge Bergoglio, avant de rendre hommage au sud de l'Italie, souvent décrié pour ses mafias et sa corruption: "Le sud de l'Italie a été un exemple pour le monde entier".
Le Mezzogiorno s'est montré plus généreux dans l'accueil que les régions plus prospères du nord de l'Italie. C'est particulièrement le cas de l'île de Lampedusa, où des dizaines de milliers d'immigrés ont débarqué et où la population s'est montrée très soldaire.