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Ce qui dérange dans cette affaire, c’est que ni les analystes politiques, ni les médias publics n’ont fait écho de cet incident grave. «On dirait que rien ne se passe, alors que des terroristes agissent et sévissent à travers le pays à proximité de nos villes et de nos populations, c’est grave de faire semblant comme si de rien n’était», confie à Libé un intellectuel algérien. Et même si l’information a été rapportée dans un communiqué, rares sont les médias qui en parlent ou la commentent.
Et le communiqué d’indiquer : « Une patrouille de la Gendarmerie nationale a été la cible de coups de feu, le mercredi 31 mai 2017 aux environs de 22h00, tirés par un groupe terroriste dans la zone de Oued Djemâa, commune de Larbaâ, wilaya de Blida, blessant quatre éléments de la patrouille».
Ce qui est surprenant dans cette affaire, c’est que le communiqué du ministère de la Défense fait part d’une opération de ratissage effectuée par les éléments de l’Armée nationale, pour, dit-on, retrouver les assaillants! «Et depuis quand un appareil de sécurité devient une source d’information ? D’ailleurs, il fallait agir avant et par anticipation», commente le poète algérien sous couvert de l’anonymat.
Le communiqué poursuit ses fanfaronnades : «Les mesures sécuritaires nécessaires ont été prises par les forces de l’Armée nationale populaire, en procédant au bouclage et ratissage immédiat de cette zone à la recherche des criminels».
Soulignons que le porte-parole du ministère des Affaires étrangères français a condamné l’attaque et dévoilé un faux bilan d’un mort et de quatre blessés. Avec les faux bilans des officiels algériens, il faut juste s’habituer.