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Depuis la diffusion du rapport de l’UE confirmant le détournement par des dirigeants du Polisario, avec la complicité de hauts responsables algériens, des aides humanitaires destinées aux populations des camps, ne cessent de diminuer. Ce qui, indique le communiqué, conduira inévitablement à une grande détérioration de la situation humanitaire mettant en danger la vie des milliers de femmes, d’enfants et de personnes âgées dont l’unique moyen de subsistance provient de l’aide humanitaire internationale.
Le communiqué précise que "cette même population vulnérable qui souffrait déjà avant cette diminution, de taux très élevés d’anémie et de malnutrition,(plus de 25% des enfants en-dessous de cinq ans souffrent de malnutrition chronique et ,plus de 50% des femmes enceintes ou allaitantes sont anémiées),en plus de l’enregistrement d’un taux des plus élevés au monde de personnes céliaques et des maladies chroniques comme le diabète et l’hypertension qui ont atteint une proportion inquiétante".
Bien avant la publication du communiqué du Croissant-Rouge, les ONG présentes dans les camps avaient adressé une lettre aux pays donateurs leur demandant de subvenir aux besoins humanitaires urgents de ces populations. Paradoxalement et pour prouver le peu d’intérêt que le parrain algérien accorde à ces populations, celui-ci vient de débloquer la somme de 10 millions d’euros, soit à peu près le même montant réclamé pour la survie des locataires des camps pour couvrir les déplacements des dirigeants du Polisario à travers l’Europe.
C’est, en effet, ce que vient de révéler le site ‘’Polisario confidentiel’’ relayé par plusieurs journaux indépendants en ligne. Selon le site, Lamamra aurait demandé et reçu du gouvernement algérien la modique somme de 10 millions d’euros pour couvrir les déplacements des dirigeants du Polisario dans les pays scandinaves. En effet, à la lumière des informations propagées par les sympathisants du Polisario qui font état de la reconnaissance de la prétendue RASD par la Suède, le mauritanien M’Hamed Khaddad, coordinateur du Polisario avec la MINURSO a entamé une tournée dans différents pays européens, notamment scandinaves où il conduit une importante délégation pour plaider la cause du Polisario, surtout après le revirement des autorités suédoises qui ont démenti les informations relatives à la reconnaissance de la prétendue république.
Parallèlement à la mise sur pied de la mission de Khaddad et pour pallier l’échec de la carte Joaquim Chissano, Alger et Pretoria viennent de lancer et en connivence avec leur caisse de résonnance dénommée ‘’Parlement panafricain’’, un comité de solidarité de députés africains avec le Polisario. En effet et après le constat d’échec, malgré les millions de dollars dépensés, l’ancien président du Mozambique, l’Afrique du Sud et l’Algérie tentent une nouvelle expérience. Un comité de solidarité avec le mouvement séparatiste a été créé le jeudi 8 octobre à Johannesburg, regroupant des députés du Parlement panafricain, soit 16 mois après la mission Chissano.
Le dernier-né du couple Alger-Pretoria se fixe comme premier objectif de faire la promotion des thèses du Polisario sur la scène internationale, tout particulièrement à l’occasion des réunions de l’Assemblée parlementaire internationale.
Notons que le deuxième objectif de ce comité est de contrer les activités de l’instance parlementaire baptisée : l’Union parlementaire africaine (UPA) qui avait été créée en 1976, dont le siège est à Abidjan et qui est totalement acquise au Maroc. Présidée par le président du Parlement marocain, cette structure a tenu ses dernières assises à Rabat en novembre 2014.
Par ailleurs et selon des sources bien informées de l’intérieur des camps de Tindouf, le chef du Polisario se sent de plus en plus fragilisé à l’approche du congrès du Front séparatiste prévu en décembre, par son impopularité croissante parmi les Sahraouis des camps. Absent de manière chronique du fait de son état de santé qui va se détériorant, Mohamed Abdelaziz sait que le scandale des détournements de l’aide humanitaire internationale, révélé par l’Union européenne en début d’année, est encore présent dans les esprits. Les mouvements contagieux de protestation qui le montrent du doigt comme étant le seul responsable de la situation de précarité dans laquelle se débattent les habitants des camps et qui perdure. Les manifestants lui reprochent le fait de couvrir les détourneurs mais aussi et surtout sa soumission inconditionnelle aux généraux algériens. Ces mouvements qui secouent la plupart des camps ne sont plus l’apanage de la seule jeunesse. Nos sources rapportent que plusieurs notables et chioukhs des camps se sont joints au mouvement des jeunes. Ces chioukhs dont la popularité croît, de jour en jour et dont la défiance vis-à-vis de la direction du Polisario se fait entendre à travers les voix plus nombreuses qui, confirmant les déclarations du dissident Mahjoub Salek de Khatt Achahid, appellent à choisir la voie de l’autonomie proposée par le Royaume.