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Son seul tort, c'est d'avoir annoncé lors d'une conférence de presse qui restera gravée dans les mémoires : " Je suis favorable à ce que le dialogue entre le Polisario et le Maroc s'ouvre sur la base du plan d'autonomie proposé par le Maroc et je retournerai dans les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf pour défendre cette option ".
Cette déclaration n'est qu'une opinion faisant partie de la libre expression garantie et protégée par la Charte des droits de l'Homme tels qu'ils sont connus et exercés internationalement en toute démocratie.
Il y a aussi le fait que cet ancien cadre du mouvement séparatiste en a ras-le-bol, comme d'autres, de la longétivité d'un conflit artificiel qui fait beaucoup de mal à cet ensemble régional en hypothéquant son devenir. Le marasme est devenu insupportable car pour Ould Sidi Mauloud : " Les Sahraouis veulent recouvrer leur droit, qui a été spolié par le Polisario, qui ne les représente plus ". C'est justement ce qu'il avait déclaré à la chaîne de télévision " 2M " en ajoutant que " dans le passé, nous avons agi avec patience avec cette direction (du " Polisario "), mais actuellement lorsque celle-ci a dépassé les limites et commencé à définir ceux qui sont Sahraouis et ceux qui ne le sont pas, l'affaire commence à constituer un danger pour l'avenir des Sahraouis ".
Les choses sont claires, la démocratie est une et indivisible comme c'est le cas pour le respect des droits humains et de la libre expression. Sur ce chapitre, la disparition de Mustapha Salma est une violation flagrante. L'Algérie doit donc assumer ses responsabilités politique, juridique et administrative, elle, qui ne cessait de faire du respect des droits de l'Homme dans l'affaire du Sahara son cheval de bataille. Au fait si l'Algérie, comme elle le prétend, a assez de soucis en la matière, son mutisme est condamnable pour ne pas avoir dénoncé cette forfaiture commise sur son sol à moins qu'elle ne soit devenue l'otage du Polisario et non l'inverse ! Il va de même que la protection du kidnappé est de son ressort, et en aucun cas elle ne peut se défausser de sa responsabilité. Sa protection comme sa libération dépendent décidément d'elle.
Cependant, si l'on constate que de nombreuses voix se sont élevées à travers le monde pour dénoncer l'arrestation de Ould Sidi Mauloud par les milices du Polisario en appelant à sa libération comme c'est le cas pour Human Rights Watch, Amnesty International, l'Internationale démocratique du centre, le CIRAC, le CECDC, le Leadership Council For Human Rights, des membres du Congrès des Etats-Unis, des sénateurs français et d'autres ONG continentales et internationales …, il n'en demeure pas moins que cette mobilisation en faveur de la libération de Mustapha Salma semble incomplète si l'on fait un parallèle entre ce cas et l'affaire d'Aminatou Haïdar où les grands titres de la presse espagnole et d'autres en ont fait la leur, alors que cette Sahraouie n'a été ni enlevée ni victime de disparition. Plus, elle est libre de son verbe et de ses déplacements.
Aujourd'hui, le voile est bien tombé, cautionner ou se taire devant cette propension partisane maladive sur fond de desseins avoués et inavoués en faisant de l'affaire des droits de l'Homme un leitmotiv guidé par la politique de deux poids deux mesures, est une inadéquation démocratique et une morale bicéphale, l'atteinte au droit humain et à la libre expression ne saurait être sujette à l'humeur de la politique politicienne, qu'elle soit d'ordre national ou international.
*Président du Centre marocain
du développement local