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Le pilote, Chesley Sullenberger, a dit à la tour de contrôle: “Nous avons heurté des oiseaux. Les deux moteurs ont perdu leur puissance. Nous faisons demi-tour”, a rapporté Kitty Higgins, du National Transport Safety Board (NTSB), l’organisme fédéral chargé de l’enquête sur l’accident, à l’issue des auditions des contrôleurs aériens présents au moment de l’accident.
“Le pare-brise du cockpit était littéralement couvert de grands oiseaux marron foncé”, a précisé Chesley Sullenberger. “Simultanément, le co-pilote et moi même, avons entendu des grondements, puis senti l’impact, la puissance des moteurs a diminué et nous avons alors senti une odeur d’oiseaux brûlés”, a-t-il ajouté.
A grande vitesse, les collisions avec des oiseaux provoquent des impacts destructeurs en particulier sur les ailettes —de fines lamelles de métal— des moteurs à réaction. Le choc s’est produit à environ 914 mètres d’altitude, alors que l’avion d’US Airways, qui venait de quitter l’aéroport new-yorkais de LaGuardia pour Charlotte (Caroline du nord, sud-est), était en pleine ascension, a précisé Mme Higgins.
Selon elle, M. Sullenberger et les agents au sol ont alors discuté calmement des options permettant de poser l’avion, dont les moteurs marchaient encore partiellement. “Le contrôleur a demandé si le pilote voulait atterrir à LaGuardia sur la piste 13 et le pilote a répondu: +Nous ne pouvons pas. Nous devons descendre dans l’Hudson+”, a dit l’enquêtrice, ajoutant que le commandant avait également exclu de se diriger vers un autre aéroport. Quand la tour de contrôle a “demandé au pilote sur quelle piste il voulait atterrir, il a répondu: +Nous allons le faire dans l’Hudson. Et ceci est la dernière communication de l’avion+”, a poursuivi Mme Higgins.
Seulement cinq minutes se sont écoulées entre le décollage de l’avion et son amerrissage dans le fleuve, a-t-elle dit. Les manoeuvres effectuées de main de maître par le pilote, âgé de 57 ans, et la rapidité des opérations de sauvetage ont permis de sauver les 155 occupants du vol 1549 de l’US Airways.
Le sang-froid et l’habileté du pilote lui ont d’ailleurs valu les félicitations du président George W. Bush et de son successeur Barack Obama.
Amarré à un quai de New York, l’Airbus était toujours immergé dans l’Hudson samedi, les secours ayant du mal à dégager la carlingue des eaux partiellement glacées du fleuve. Initialement prévue à 10H00 locales (15H00 GMT), sa sortie de l’eau a été reportée de plusieurs heures, ont indiqué les autorités.
L’examen de l’avion à sec est crucial pour pouvoir confirmer les causes de l’accident. Les enquêteurs pourront également récupérer les boîtes noires, qui, situées dans la queue immergée de l’appareil, restent inaccessibles. Les enquêteurs ont par ailleurs retrouvé samedi un des deux moteurs disparus de l’avion, accroché... sous l’aile de l’appareil. “Le moteur droit est toujours attaché à l’aile”, a indiqué un porte-parole du NTSB, Peter Knudson. Le fait que l’aile soit complètement immergée pourrait expliquer pourquoi il n’avait pas été découvert auparavant.
Aidés par des sonars, des plongeurs poursuivaient leur recherches dans l’Hudson pour retrouver le deuxième réacteur. Les enquêteurs avaient craint que les deux réacteurs ne se soient détachés et aient sombré dans les profondeurs du fleuve après l’amerrissage.