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"A Roskosmos, malheureusement, à un certain moment, il y a eu un virage vers les vols habités. Le budget des vols habités représente presque la moitié de la totalité du budget de l'Agence", a-t-il déclaré au quotidien russe Kommersant.
"Si les vols habités donnent des résultats tangibles, dans ce cas ils sont utiles. Mais si un homme veut simplement aller en orbite, je pense que ce n'est pas une activité bénéfique. Il faut des rendements", a-t-il martelé.
La Russie est actuellement le seul pays à pouvoir acheminer des spationautes vers la Station spatiale internationale (ISS).
Fin juillet, le directeur adjoint de Roskosmos, Vitali Davydov, a créé une certaine confusion en indiquant que l'ISS serait immergée à la fin de son cycle de vie après 2020, ce qui n'a pas été confirmé par les partenaires internationaux de la Russie dans l'espace.
M. Popovkine n'a pas été interrogé jeudi à ce sujet mais il a néanmoins estimé qu'"au cours des 50 dernières années (...), les spécialistes ont élucidé, déterminé et résolu presque tous les problèmes liés à la présence d'hommes à une hauteur de 300-350 kilomètres au-dessus de la Terre".
"Bien sûr, la Russie a des obligations envers l'ISS qui doivent être remplies, mais Roskosmos a l'intention d'augmenter le montant des financements pour des projets visant à créer des systèmes de communication, de navigation, de sonde à distance de la Terre, d'appareils météorologiques", a-t-il renchéri.
Vladimir Popovkine a été nommé fin avril à la tête de Roskosmos pour remplacer Anatoli Perminov. Celui-ci faisait l'objet de nombreuses critiques après des échecs qui ont assombri les commémorations du 50e anniversaire du vol dans l'espace de Youri Gagarine, notamment celui du lancement en décembre de trois satellites du système de navigation russe Glonass.