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Dans sa publication récemment mise en ligne, le CDVM relève que l'inclusion récente (inférieure à 10 ans pour la majorité de ces marchés) dans les principaux indices internationaux de référence, à l'instar des indices Morgan Stanley Capital International (MSCI), a offert aux marchés financiers africains une exposition non négligeable auprès des investisseurs internationaux.
En effet, les perspectives favorables de croissance économique, couplées à un intérêt grandissant des investisseurs pour ces marchés, font que MSCI a estimé en 2014 le potentiel de croissance de l'indice MSCI Frontier Markets à 103 %, tandis que les marchés émergents connaissent un effet plateau, leurs performances actuelles ayant quasiment atteint, au même titre que les marchés développés, leur niveau pré-crise de 2007, poursuit la même source.
Le rapprochement grandissant entre les performances des marchés développés et de ceux émergents, parallèlement à une performance et une volatilité des marchés frontières historiquement peu corrélées à celles des autres catégories de marché, ont également rendu les marchés frontières, notamment africains, une classe d'actifs particulièrement prisée par les investisseurs internationaux pour la diversification de leurs portefeuilles, a-t-elle ajouté.
Le gendarme de la Bourse attribue l'attractivité particulière des marchés frontières africains également aux performances réalisées par l'indice afférent à ces marchés, comparativement à celles enregistrées par les autres classes de marché.
En effet, l'indice MSCI frontière Afrique a augmenté de plus de 246 % depuis sa création en 2002 à aujourd'hui, tandis que les indices inhérents aux marchés émergents et avancés n'ont respectivement progressé que de 190 % et de 83 % sur la même période, a-t-il fait remarquer.
Alors qu'ils étaient inexistants auparavant, on assiste depuis cinq ans à une multiplication des fonds frontières dont une grande partie se focalise exclusivement sur les marchés africains. A ce titre, le CDVM précise qu'il existe actuellement plus de mille fonds spécialisés en marchés africains, dont les dix premiers ont affiché une performance moyenne de 25 % en 2014.
A ce jour, deux pays africains sont représentés dans l'indice MSCI émergent (Afrique du Sud et Egypte), tandis que huit autres pays figurent dans l'indice MSCI relatif aux marchés frontières (Botswana, Ghana, Kenya, Ile Maurice, Maroc, Nigeria, Tunisie, Zimbabwe). Le Royaume n'a rejoint l'indice frontière que depuis novembre 2013, suite à son retrait de l'indice pays émergents pour des considérations inhérentes à la faiblesse de la liquidité de son marché, note le Conseil dans sa publication trimestrielle.
D'autres fournisseurs d'indices ont inclu les marchés africains dans les indices qu'ils diffusent. Il s'agit notamment de Financial Time Stock Exchange (FTSE) qui a créé en 2008 l'indice FTSE/JSE All Africa Index Series, dans la perspective de représenter la performance des plus grandes entreprises africaines cotées.
La coupe proposée par FTSE en termes de taille de marchés africains est globalement similaire à celle proposée par MSCI, puisque l'Afrique du Sud et l'Egypte sont classés comme marchés émergents, tandis que les huit autres marchés africains précités figurent dans l'indice "Frontier Index Series".