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Kouko Guehi, guide tranquille

Samedi 14 Décembre 2013

Kouko Guehi, guide tranquille
Le capitaine Mohsine Métouali a été le principal animateur d'un Raja de Casablanca qui, s’il n'a pas exactement régalé les spectateurs du stade d'Agadir, s'est quand même créé les meilleures occasions face à Auckland City en match d'ouverture de la Coupe du monde des clubs de la FIFA 2013.
Mais après l'égalisation néo-zélandaise devant une défense marocaine bien passive, outre des qualités dans l'animation du jeu, il a fallu beaucoup de calme aux Marocains. C'est exactement ce que Kouko Guehi a apporté. "Deuxième capitaine de l'équipe", comme il le soulignait lui-même au micro de FIFA.com après la rencontre, le milieu de 30 ans a joué un rôle prépondérant pour essayer de calmer ses partenaires après l'égalisation inattendue des champions d'Océanie.  Depuis quatre ans qu'il évolue à Casablanca, Guehi a eu le temps de s'habituer à ce rôle de guide sur le terrain. "Je suis l'un des joueurs les plus expérimentés de cette équipe et en plus, j'évolue dans l'entrejeu. Ça fait donc partie de mon rôle. Je dois motiver l'équipe, être un leader", explique Guehi. "C'est ce que j'ai fait aujourd'hui. Après leur égalisation sur un but complètement stupide, nous devions relever la tête le plus vite possible. C'est là que j'ai beaucoup parlé, pour que tout le monde retrouve le calme. Je savais que nous allions marquer. Nous n'avons pas baissé les bras. Nous avons continué à pratiquer notre jeu, à nous créer des occasions et à faire circuler le ballon."
A partir de la 20ème minute de la deuxième période, Guehi a revêtu le costume de l'homme exemplaire, non seulement en enjoignant ses partenaires de garder la tête froide, mais aussi en récupérant le ballon le plus tôt possible et en distribuant à destination de Métouali et des latéraux. Le tout avec force et tranquillité. "Pour être milieu défensif, il faut être calme et rechercher les espaces", explique-t-il. "Ça ne servait à rien d'envoyer des longs ballons, car ils sont imposants physiquement et nos attaquants sont plus petits qu'eux. L'idée était d'évoluer en passes courtes, avec précision. C'est exactement comme ça que nous avons réussi à marquer. C'est le jeu du Raja et c'est mon rôle dans ce système."

Gagneur
 
Conscient de son importance pour le Raja, ce que confirment ses chiffres depuis son arrivée, Guehi analyse avec une grande lucidité sa performance. Quasiment toujours titulaire et jamais remplacé, il répond toujours présent dans les matches décisifs. Il a été l'un des rouages essentiels de l'équipe championne du Maroc en 2011 et 2013 et vainqueur de la Coupe du Maroc en 2012. "Depuis quatre ans et demi, je joue quasiment toujours les 90 minutes de chaque match de mon équipe", confirme l'Ivoirien. "Quand vous jouez autant, il n'est pas forcément facile de hausser le rythme. Ça demande de l'énergie. C'est pourquoi je peux dire que je suis satisfait de ce que je suis en train de réussir, de ma carrière. C'est une belle trajectoire. Certes, je ne suis pas en Europe et le championnat marocain n'est pas le meilleur du monde, mais je fais tout mon possible pour continuer d'évoluer. J'ai déjà été appelé en sélection ivoirienne et j'aimerais l'être encore".
Même si cette expérience remonte à il y a plus de dix ans, lorsque Guehi avait été appelé en sélection U-17, il continue d'y croire. Yaya Touré et Emmanuel Eboué, tous les deux de la même génération que lui, font partie de ses amis. "Quand ils viennent à Abidjan, on passe toujours un moment ensemble. Nous avons des amis communs en sélection, comme Max Gradel. Ils me disent toujours de continuer à travailler", explique-t-il avec un grand sourire. "Ils sont venus à Casablanca pour le match contre le Sénégal, en éliminatoires. J'ai eu l'occasion de parler avec Sabri Lamouchi, le sélectionneur. Je suis confiant. Je pense que mon heure viendra".
Pour cela, rien de mieux que de prendre part à une Coupe du monde des clubs avec un quart de finale à venir contre Monterrey qui pourrait constituer une autre étape importante dans la carrière de Guehi. "Eboué m'a appelé pour me dire qu'il allait regarder le match", assure-t-il, sourire aux lèvres. "C'est l'idéal pour moi de jouer des matches importants comme ça. C'est comme ça que je pourrai progresser. "Commencer par une victoire nous donne le moral, même si nous savons que Monterrey représentera un défi bien plus grand. Nous allons devoir être concentrés et sereins si nous voulons réussir un bon résultat".
Sérénité et tranquillité, les mots d'ordre de Guehi.

Fifa.com

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