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Ainsi, des boulevards et des rues principales ont été fermés à la circulation, au milieu des protestations répétées des instances politiques et associatives locales et des personnes lésées par le phénomène du commerce informel. Ils ont demandé, à maintes fois, à corps et à cri, une solution d'urgence à l'occupation du domaine public. Occupation illégale qui altère l'image de la ville, contribue à l'aggravation des manifestations négatives allant à l’encontre des conditions d’une vie saine et calme et touche le commerce formel par une concurrence déloyale.
Cependant, les autorités locales doivent trouver des solutions pour assurer la subsistance des familles qui vivent du commerce informel. Ces marchands itinérants ont le droit de vivre. Certains sont des diplômés chômeurs, ils ont droit à l'emploi. Il faut leur réserver des espaces dans les quartiers de la ville, créer de nouveaux emplois, soutenir les projets des jeunes, organiser le secteur du commerce et encourager l'investissement.
Dans une conversation téléphonique avec le secrétaire régional du Syndicat national des commerçants et des professionnels, Mohammed Amghar, a déclaré : «Le syndicat approuve cette décision bien qu'elle soit tardive, soulignant que la prolifération du phénomène des vendeurs ambulants et des « Ferrachas » a endommagé de nombreux commerçants et poussé beaucoup d'entre eux à la faillite. Il a ajouté que le syndicat a demandé l'organisation des vendeurs itinérants et la levée du siège sur les commerçants. »
Selon un employé de la municipalité : «Après des années de décisions prises puis reportées, d'incertitudes et de comportements empreints de pusillanimité, les autorités semblent décidées à prendre le taureau par les cornes. Mais, la question de fond est évidemment celle de la place qu'on veut bien aménager à la communauté des marchands ambulants à Khouribga. On a créé des structures pour les caser. Rien n'y a fait. Ils préfèrent occuper les trottoirs. Essentiellement, c'est un marché parallèle. C'est le propre des économies en mutation. Il faut intégrer ces personnes dans le circuit formel. Or, le circuit légal ne garantit pas autant de profits et présente des contraintes qui n'arrangent pas les affaires des marchands ambulants. Ils n'aiment pas remplir des formulaires et payer des taxes à la municipalité!»
Effectivement, il fut un temps où les marchands ambulants fonctionnaient comme des arrière-boutiques des magasins. C'étaient nos magasins des accessoires. Ils récupéraient à des prix abordables et rendaient accessibles des produits de qualité inférieure. Graduellement, le marché s'est agrandi. De nouveaux opérateurs se sont installés. Une économie parallèle s'est mise en place. Pour une ville qui ne s'embarrassait pas trop des questions de contrefaçon, le marché informel proliférait à travers des ramifications inquiétantes.
Aujourd'hui, les rues Moulay Ismail, Moulay Idriss, Mfassis et Chouaib Doukkali, ainsi que les places Al Moujahidine et du «Chinois » ont été complètement quadrillées pour être libérées après plus de plusieurs mois d'occupation par des centaines de vendeurs.
La plupart des commerçants de la ville considèrent que le phénomène des marchands ambulants est nuisible et entraîne une concurrence déloyale, car il affecte leur commerce, surtout qu'ils payent des impôts et casquent des sommes importantes pour le loyer des magasins, en plus des factures d'eau et d'électricité. Mais, beaucoup d'entre eux ont reconnu que si ce commerce est décrit comme étant anarchique, il fait vivre un grand nombre de chômeurs, de veuves et de personnes à besoins spécifiques.
Il est à noter que l'opération d'évacuation des marchands ambulants menée par la police et les Forces auxiliaires, supervisée par le pachalik s'est déroulée dans l'ensemble sans résistance.