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Nous en sommes à l’entame de la dernière étape avant d’en finir avec le dossier du Sahara pour nous consacrer entièrement au grand projet de développement
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Driss Lachguar préside la réunion du Conseil national de la Chabiba
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L’USFP exprime sa grande fierté de la teneur du Discours Royal prononcé à l’occasion du 49ème anniversaire de la glorieuse Marche Verte
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Le Groupe socialiste-Opposition ittihadie interpelle l’Exécutif au sujet de l’avenir du commerce extérieur, des infrastructures sportives, du phénomène des résidus de constructions dans les villes, entre autres
Ce fut un entretien assez exhaustif, modéré par ledit animateur et s’étant articulé sur la globalité des questions cruciales, économiques et sociales se rapportant notamment aux répercussions très critiques de la conjoncture nationale et internationale et de la guerre européenne, en l’occurrence le conflit armé russo-ukrainien.
La responsable ittihadie, représentant la première force de l’opposition au lendemain des dernières échéances législatives et de l’avènement du nouveau gouvernement issu de la majorité tripartie RNI-PAM-PI, comme l’a qualifiée Rachid Hallaouy s’est prêtée à un exercice savant d’analyse critique de l’action de cet exécutif tout en déroulant avec force les positions du parti des forces populaires quant à tous les aspects de la vie quotidienne des citoyens marocains, par ailleurs, lourdement impactée par les développements de ce contexte récurrent et incertain.
Abordant la tendance inflationniste alarmante qui sévit à travers les quatre coins du globe, n’ayant point épargné notre pays, et observant la gestion du gouvernement de la crise soujacente avec ses prolongements dans les milieux sociaux, Khaoula s’est dit, globalement «perplexe» devant l’attitude confuse et incohérente des différents responsables de l’exécutif devant les incidences inquiétantes dudit contexte.
Ayant indiqué que l’on se trouve au milieu du tourbillon d’une conjoncture internationale extrêmement tendue, du fait particulièrement de la «guerre européenne » une conjoncture caractérisée par une grande nuisance planétaire mais ayant aussi des impacts réels sur notre pays touchant jusqu’au plus bas échelon de la société, à savoir le quotidien des ménages.
En effet, la hausse exponentielle des prix des produits énergétiques, la cherté des denrées de première nécessité, la baisse vertigineuse et brutale du pouvoir d’achat pur de la quasi-totalité des composantes de la population, tout cela conjugué aux menaces qui se profilent autour de l’import-export du blé, brossent un tableau sombre et improbable, a développé la membre du Bureau politique de l’USFP, en regrettant que les espoirs fondés sur le programme de la majorité au gouvernail de la gestion des affaires publiques se soient estompés aussi paradoxalement.
Cela provient essentiellement du manque de visibilité et de l’absence de vision politique et économique claire prenant en compte les développements qui s’annonçaient déjà dès l’investiture de gouvernement, a-t-elle souligné en ajoutant que le chef du gouvernement, confronté à toute cette situation complexe ne parvient toujours pas à tenir le cap, or « personne ne navigue à vue, même quand survient une tempête ».
En réaction à la déclaration de Mehdi Bensaïd, ministre de la Jeunesse, de la Culture et la Communication, membre de la direction du PAM, citée par l’animateur affirmant que les affrontements militaires en cours entre la Russie et l’Ukraine bousculent toutes les économies à travers le monde, Khaoula Lachguar a mis l’accent sur la nécessité impérieuse de réagir face aux défis matérialisés par la dégradation continue du pouvoir d’achat, notamment la hausse incessante des prix des carburants à la pompe et l’acheminement déplorable de l’économie nationale vers des niveaux de moins en moins compétitifs.
Par ailleurs, à la position exprimée par le ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et des Finances, chargé du Budget, Faouzi Lakjaâ signifiant qu’il se refuse à subventionner le coût des produits énergétiques, elle a réagi en précisant que l’USFP ne revendique pas de telles subventions, eu égard à l’exigence de disponibilités de financement de la politique sociale, particulièrement renforcer la caisse de compensation, mais le recours à l’établissement d’une loi rectificative des finances pouvant disposer la baisse de certains impôts indirects et l’augmentation de l’IS (impôt sur les sociétés), en d’autres termes « taper sur les poches déjà très remplies des distributeurs de carburants et épargner les poches démunies des citoyens ».
La responsable ittihadie s’est dit en outre choquée par la passivité du gouvernement face à tant d’enjeux et a fustigé l’opacité de sa politique économique car, a-t-elle martelé, même en se déployant pour préserver la caisse de compensation et prodiguer l’aide aux ménages nécessiteux, l’on constate l’absence de transparence comptable, les sources de financements de toute son action étant totalement inconnues du grand public (…)
D’autre part, évoquant la tenue prochaine (21 juin) de la réunion du Conseil de la banque du Maroc et l’éventualité d’un relèvement du taux directeur en vue de freiner l’inflation, elle a relevé que la politique monétaire demeure sans lien corollaire avec la politique économique suivie par l’actuel exécutif, d’où la nécessité de complètement réviser la philosophie monétaire du pays. En tout cas « nous sommes favorables à tout ce qui peut améliorer le pouvoir d’achat du citoyen et la capacité de l’économie marocaine d’être plus compétitive », a-t-elle souligné.
Concernant les programmes « Aourach » et « Força » initiés par le gouvernement, Khouala Lachguar a fustigé qu’ils ne soient que des actions de pur marketing politique, le premier n’ayant jamais réussi à assurer le plein emploi et la stabilité sociale des catégories ciblées et le second n’étant qu’une simple reproduction du fameux processus de la Promotion nationale qui n’est qu’une aide sociale masquée derrière l’objectif jamais réalisé du plein et pérenne emploi.
Là-dessus, s’agissant de l’exigence capitale d’entreprendre une véritable relance économique, la membre du Bureau politique de l’USFP, a fait observer qu’hélas on se retrouve en train de complètement « rater un rendez-vous avec l’histoire » car en dépit des circonstances politiques qui ont favorisé l’émergence du gouvernement actuel (majorité absolue entre autres et marginalisation de l’opposition), « on ne gère pas la crise, on gère la com. » a-t-elle relevé (…)
Rachid Meftah