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Aujourd’hui, comble de l’ironie, c’est le coach qui jette l’éponge et présente sa démission. La raison, selon une source proche de l’entraîneur, n’est pas directement liée aux mauvais résultats enregistrés par le club en ce début de championnat, mais aux menaces qu’aurait reçues Azzeddine Bennis et qui mettraient en danger sa vie et celle de ses enfants.
Cette situation demande arrêt et réflexion, car si après chaque résultat qui ne plaît pas au public, on sort du stade pour casser voitures et devantures de magasins, et qu’aujourd’hui on va jusqu’à menacer l’entraîneur, alors le football n’est plus ce qu’il est censé être et ne véhicule plus les valeurs qu’il a toujours prônées. Lors du dernier match contre le RAC au Harti, beaucoup de personnes se sont interrogées sur les raisons qui poussent certains spectateurs à insulter des joueurs même avant le début de la rencontre. La même situation a été vécue par Bennis qui a paru affecté par les insultes desquelles il fut l’objet au moment des échauffements qui précédent le match. Si aucune explication logique n’est avancée, il est temps d’appliquer les recommandations de la loi contre le vandalisme et la violence dans les stades, et qui garantissent le bon déroulement de la pratique footballistique. En attendant la désignation d’un nouvel entraîneur, c’est l’ancien staff qui travaillait avec Bennis qui prend en charge l’équipe : Ahmed Bahja, Abderrazzak El Amrani et Ahmed Founaka. D’un autre côté, si des membres fédéraux se sont penchés sur le volet du professionnalisme de notre football, il est temps qu’ils songent à la professionnalisation des autres acteurs, le public en particulier. Le cas du KACM n’est pas isolé, d’autres clubs vivent la même situation.