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La visite de quatre jours du président chinois devrait permettre la signature d'accords commerciaux et d'investissements représentant plus de 30 milliards de livres et la création de 3.900 emplois au Royaume-Uni, ouvrant "un âge d'or des relations" entre les deux pays, 2e et 5e économies mondiales.
L'un des accords majeurs attendus est celui concernant la construction de la centrale nucléaire d'Hinkley Point C, dans le sud-ouest de l'Angleterre. Selon le quotidien français Les Echos, EDF a trouvé un accord avec ses partenaires chinois pour une participation s'élevant à 33,5% dans ce projet de construction.
La première journée de cette visite, mardi, a été empreinte du faste entourant traditionnellement les visites d'Etat, avec défilé en carrosses sur le Mall, discours sous les ors du Parlement de Westminster ou encore thé à Clarence House, la résidence officielle du prince Charles, au son de la harpiste officielle de l'héritier du trône britannique.
Elle s'est achevée par un banquet officiel au palais de Buckingham donné par Elizabeth II et réunissant plus de 170 invités dont le mari de la reine, le Prince William et son épouse Kate, le Premier ministre David Cameron et le chef de l'opposition Jeremy Corbyn. Au menu, filet de turbot, chevreuil et musique folklorique chinoise.
"Votre visite marque une étape importante dans cette année sans précédent de coopération et d'amitié entre le Royaume-Uni et la Chine, alors que nous célébrons les liens entre nos deux pays et que nous nous préparons à les porter à de nouveaux sommets ambitieux", a déclaré la reine à l'ouverture du banquet.
La souveraine s'est souvenue "avec beaucoup d'affection" de sa propre visite d'Etat en Chine en 1986, deux ans après la signature de la déclaration conjointe qui a organisé la rétrocession de la colonie britannique de Hong Kong à la Chine.
De son côté, le président chinois, accompagné de son épouse, Peng Liyuan, a évoqué dans son discours les liens historiques et culturels entre les deux nations, pointant notamment leur coopération pendant la Seconde Guerre mondiale et le thé chinois devenu une célèbre tradition britannique.
"La Chine et la Grande-Bretagne représentent respectivement les grandes civilisations orientale et occidentale", a souligné M. Xi, avant de proposer un toast à "l'amitié éternelle" entre les deux pays.
Dans la matinée, le président chinois avait eu les honneurs d'un défilé des gardes équestres, en présence de la reine et du Prince Charles, sur le Mall, la grande artère qui conduit au palais de Buckingham. Des milliers de Chinois, brandissant drapeaux britanniques et chinois, l'attendaient sur le Mall, où une danse du dragon a été improvisée, créant une ambiance de carnaval.
Parallèlement, quelque 200 manifestants du mouvement d'inspiration bouddhiste Falungong et des organisations non gouvernementales Free Tibet et Amnesty International ont organisé trois rassemblements distincts le long du Mall, visibles par le président chinois, pour critiquer la prédominance des intérêts économiques sur les droits de l'Homme.
Le leader du parti travailliste Jeremy Corbyn a profité de son audience avec le président chinois en fin d'après-midi pour soulever la question des droits de l'Homme et celle de l'impact des importations chinoises d'acier sur l'industrie sidérurgique britannique --alors que le groupe indien Tata Steel a annoncé mardi la suppression de 1.200 emplois dans ce secteur au Royaume-Uni.
Selon un porte-parole de M. Cameron, le Premier ministre devrait lui aussi aborder ces deux sujets avec le président chinois.
La visite de M. Xi intervient dix ans après celle du président Hu Jintao. Les relations diplomatiques entre les deux pays s'étaient nettement refroidies en 2012 lorsque le Premier ministre David Cameron avait reçu à Londres le dalaï lama, chef spirituel des Tibétains et bête noire de Pékin.
Londres a depuis entrepris d'améliorer ses relations avec le régime communiste. Selon l'OCDE, le Royaume-Uni est ainsi la "principale destination des investissements chinois depuis dix ans".