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Cette journée a pour objectif d'exposer les dernières avancées scientifiques relatives à cette maladie et d'examiner les pistes de collaboration entre experts français et marocains résidant en France et leurs homologues au Maroc.
Plusieurs thématiques seront traitées, notamment les symptômes et traitements médicamenteux, la prise en charge des patients parkinsoniens ainsi que la neuroprotection.
Une centaine d'experts français et marocains résidant en France ainsi que leurs homologues marocains prendront part à cette rencontre qui aura lieu mercredi 14 novembre 2018 à Rabat.
Plusieurs experts de haut niveau, Français, Franco-Marocains et Marocains se sont mobilisés pour présenter leurs travaux scientifiques et enrichir le débat sur les connaissances dans le domaine des maladies neurodégénératives et plus particulièrement la maladie de Parkinson.
Il convient de rappeler que les troubles neurologiques affectent près d’un milliard de personnes dans le monde et avec le vieillissement de la population, ce chiffre va encore augmenter de façon exponentielle.
En France, l’espérance de vie a gagné près de 15 ans au cours des 50 dernières années et en 2050, 1 Français sur 3 aura plus de 60 ans. Ces chiffres vont augmenter considérablement, plus particulièrement dans les pays en voie de développement. Les conséquences sociales et économiques sont considérables en raison des handicaps moteurs, intellectuels et psychiques qui en résultent. De ce fait, mieux comprendre les maladies neurologiques constitue un enjeu majeur à l’échelle mondiale pour le XXIème siècle.
La maladie de Parkinson, deuxième pathologie neurodégénérative après la maladie d’Alzheimer, représente 1% de la population après 60 ans. Elle survient en moyenne entre 55 et 65 ans. Sur le plan anatomique, cette maladie est la conséquence d’une dégénérescence progressive des neurones à dopamine au niveau d’une petite structure profonde appelée le locus niger. La cause de la maladie reste inconnue bien que le rôle de certains facteurs environnementaux et génétiques soit suspecté. Sur le plan clinique, la maladie de Parkinson se caractérise principalement par la manifestation de symptômes moteurs évolutifs qui se traduisent par des tremblements de repos, un ralentissement dans la planification, l’initiation et l’exécution des mouvements, une rigidité musculaire, des troubles de la posture. En sus d’autres symptômes non moteurs sont associés à la maladie et se manifestent par la dépression et l’anxiété, une perte d’olfaction, une constipation, des troubles du sommeil, des troubles cognitifs et de la douleur
Bien que ces symptômes non moteurs fassent l’objet de recherches actives de plusieurs équipes mondiales, ils restent sous-estimés et de ce fait mal pris en charge.
La recherche scientifique a permis le développement de stratégies thérapeutiques médicamenteuses et chirurgicales pour améliorer les symptômes moteurs.
Le traitement médicamenteux de choix utilisé dans la maladie de Parkinson pour remplacer la dopamine manquante est la L-Dopa, un précurseur de la dopamine. Celle-ci améliore de façon spectaculaire les symptômes moteurs pendant les 4 à 6 premières années après le début de la maladie. A long terme, l’efficacité de la L-Dopa diminue et apparaissent des mouvements anormaux involontaires (dyskinésies) très handicapants pour les patients.
Le Dr Abdelhamid Benazzouz et ses collaborateurs ont été les premiers à développer une nouvelle approche thérapeutique neurochirurgicale de la maladie de Parkinson : la stimulation cérébrale profonde du noyau sous-thalamique chez le singe au sein d’une unité de recherche CNRS à l’Université de Bordeaux. Le succès de cette technologie chez l’animal a permis au Dr Benazzouz de contribuer à son transfert aux patients parkinsoniens en France et plus récemment au Maroc.
Plusieurs champs de recherches fondamentales et applications cliniques sont abordés lors de cette journée scientifique. Ceci concerne la description de la maladie de Parkinson, ses symptômes moteurs et non moteurs avec un focus sur l’aspect douleur, ses traitements médicamenteux et chirurgicaux y compris la part de l’éthique. Un état des lieux sur la maladie de Parkinson et ses traitements au Maroc sera mis en avant. Le dernier volet de la journée est consacré aux recherches internationales actuelles visant les stratégies de neuroprotection, de néoneurogénèse, de communication synaptique et des interactions neurologiques dans les maladies neurodégénératives.
Cette rencontre se veut un moment d’échange et de partage entre les participants et les différents partenaires. Elle a pour objectifs de partager les avancées scientifiques dans ce domaine, élargir le champ des partenariats entre les compétences des deux rives, accompagner des projets potentiels portés par des compétences marocaines dans les domaines de la recherche scientifique et de la santé et favoriser le transfert de technologie et de savoir-faire en encourageant la création de plateformes dotées d’instruments de haute technologie.