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Les intervenants ont souligné à l’occasion que le débat vient à point nommé, surtout que le Maroc vit, depuis un an, au rythme des changements politiques et sociaux : Printemps arabe, adoption d’une nouvelle Constitution, élections législatives du 25 novembre, victoire du PJD, etc. Des mutations qui posent de nouvelles questions et imposent de nouveaux enjeux.
Ouvrant les travaux de cette journée, Habib El Malki, membre du Bureau politique de l’USFP a indiqué que le Maroc vit une étape nouvelle qui demande une lecture attentive et rationnelle afin d’en tirer les bonnes leçons.
Selon lui, cette étape ne doit pas être focalisée uniquement sur les résultats des élections législatives du 25 novembre 2011. C’est la suite d’un processus qui a été entamé depuis 1998 et qui a été marqué par des conflits et des contradictions mais aussi des cumuls importants vécus au sein des gouvernements où l’USFP était partie prenante. « Donc pour mieux comprendre la situation actuelle, il faut revenir à l’année 1998, date du début de l’alternance. Sinon, on risque de faire une lecture inachevée de notre histoire», a-t-il précisé.
Pour lui, cette nouvelle étape doit être celle de la clarté au niveau de la vision politique, des concepts et des positions. En d’autre termes, celle de la différenciation entre les forces porteuses de changement et celles conservatrices : « Les gens n’ont pas cessé de critiquer une scène politique hétéroclite où les frontières entre la droite et la gauche sont floues. Il faut mettre un terme au mélange des genres qui a régné au cours des dernières années ».
S’agissant du changement de position de l’USFP sur l’échiquier politique et son choix pour l’opposition, M. El Malki a indiqué qu’il est le résultat du processus évoqué auparavant et qui a donné lieu à l’émergence de deux forces politiques distinctes. A ce propos, il a expliqué que l’USFP a fait de l’opérationnalisation de la Loi suprême un vrai combat et non un conflit simulé.
Pourtant, l’exercice de l’opposition n’est pas aisé. Il demande, selon l’intervenant, le renforcement de l’outil partisan. « Il est carrément impossible d’exercer une opposition forte sans un parti homogène, harmonieux et puissant », a-t-il noté.
Mais pour y parvenir, M. El Malki estime qu’il faut élaborer une nouvelle vision du corps partisan et engager un effort intellectuel collectif pour affronter certains concepts afin de rétablir un discours politique adéquat et faire émerger des choix politiques nouveaux et cohérents avec l’étape actuelle.
De son côté, Lahcen Senhaji, secrétaire régional de l’USFP du Grand Casablanca, a souligné que le positionnement de l’USFP au sein de l’opposition n’a pas été un choix mais une obligation, car les échéances électorales du 25 novembre ont donné lieu à l’émergence de vraies forces de la droite conservatrice, qui ont pleinement profité de la faiblesse de la gauche.
Selon lui, les forces de la gauche ont raté leur rendez-vous avec l’histoire. Elles ont été absentes et incapables d’exploiter les apports de la nouvelle Constitution et le contexte du Printemps arabe alors qu’elles ont été les premières à avoir appelé au changement. Dans ce cadre, le secrétaire régional a souligné que la ville de Casablanca a payé le prix fort. A preuve, la régression du parti sur le plan électoral et le recul de son rayonnement dans la métropole.
Que faire donc pour s’en sortir ? Pour M. Sanhaji, il faut ouvrir l’ « ijtihad » avec comme ambition de réconcilier le citoyen casablancais avec la politique. Pour ce faire, il a appelé à l’élaboration d’un nouveau règlement intérieur, d’une restructuration du Conseil régional et de la Commission de l’arbitrage, établir la parité hommes-femmes au niveau des instances partisanes et revoir la relation entre le parti, le syndicat et la gauche.
Des propositions qui ont été objet de réflexion, tout au long de cette journée, au sein des ateliers qui ont connu une forte participation de la part des Usfpéistes casablancais.
Pour eux, elle a été l’occasion de discuter de la mission du parti au niveau régional, de sa restructuration et des moyens à même de le mettre à niveau. A ce propos, de nouveaux mécanismes d’organisation et de financement ont été proposés.
Les militants usfpéistes ont également débattu du projet du programme électoral qui doit répondre, selon eux, à trois défis, à savoir la problématique environnementale, celle des services publics et la stimulation de l’activité industrielle et commerciale.
Le diagnostic du secteur féminin et de la jeunesse a été également à l’ordre du jour. Il a été aussi question pour les participants de dresser un bilan du travail de ces secteurs et de réfléchir sur les perspectives d’avenir.