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Au début de cette journée, le chef du Groupe socialiste, Ahmed Zaidi, a relevé l’indécision du gouvernement relative à la loi de Finances 2012 marquée par plusieurs dysfonctionnements et la faiblesse des hypothèses sur lesquelles il s’est basé pour sa préparation.
Dans son intervention, Habib El Malki a souligné que le gouvernement Benkirane continue de ne pas respecter dans le fond et la forme la Constitution, puisque jusqu’à aujourd’hui personne ne connaît les vraies raisons qui ont dû retarder la présentation de ce projet. Ce retard traduit de manière claire la mauvaise gestion du gouvernement des principales phases de la vie parlementaire et confirme la régression des pratiques démocratiques, a-t-il indiqué. Ceci est un exemple qui atteste du non-respect de la Constitution dans le fond et la forme et de l’absence de toute vision globale de la gestion des finances publiques en vue de les préserver, et ce conformément à l’article 77 de la nouvelle Constitution qui stipule que « le gouvernement et le Parlement veillent à la préservation de l’équilibre des Finances de l’Etat ». Le projet de loi de Finances est irréaliste, car il a été préparé dans une perspective qui n’a rien à voir avec la réalité, a-t-il poursuivi.
Pour sa part, Abdelali Doumou a confirmé lors de son intervention que l’actuelle loi de Finances 2012 s’inscrit dans la continuité des précédentes, au moment où le gouvernement Benkirane prétend rompre avec le passé. Le gouvernement, a-t-il noté, continue à opter pour une approche sectorielle centralisée et ignore l’approche globale ainsi que la coordination entre les secteurs. Tout en indiquant que les hypothèses sur lesquelles s’est fondée la loi de Finances est une pure position politique au regard des engagements du PJD, lors des élections législatives, devant l’électeur marocain, Abdelali Doumou a qualifié cette position d’irresponsable. Ces hypothèses prises en compte sont optimistes, alors que plusieurs indicateurs dont la sécheresse, la faiblesse du taux de croissance, l’impact du libre-échange sur les ressources de l’Etat et le tissu économique, le taux du déficit budgétaire de 5%, entre autres, sont en porte-à-faux avec les propos du gouvernement.
Par ailleurs, Said Chbaatou a mis l’accent sur les dispositions de la loi de Finances afférentes au monde rural. Cette loi n’est pas faite pour accompagner les réformes constitutionnelles et la régionalisation élargie, a-t-il affirmé avant de préciser que cela est susceptible de créer énormément de problèmes à certaines communes qui se trouvent sans ressources financières. Et de se demander ce que feront des millions d’agriculteurs entre les mois de mars et octobre dans cette situation de sécheresse. Le gouvernement se doit d’adopter un programme pour accompagner l’année agricole et créer des chantiers pour les agriculteurs à même de leur garantir des revenus, a-t-il poursuivi.
De son côté, et à l’entame de son intervention, Ahmed Reda Chami a relevé que les engagements du PJD d’avant les élections législatives ne sont pas traduits par la loi de Finances actuelle. Il a évoqué le mauvais positionnement du Maroc en matière de développement humain tel que constaté par l’indicateur international y afférent. Pour remédier à cette situation, l’intervenant a estimé que le Maroc doit rompre avec les anciennes méthodes pratiquées au niveau des services sociaux dont la santé, l’éducation et l’INDH. Tout en appelant à la réforme de la Caisse de compensation et au redressement des politiques publiques, Réda Chami a qualifié de vraies catastrophes les nouvelles villes créées.