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José Faria est né à Rio de Janeiro et a fait ses premières armes de footballeur en tant qu’ailier droit, dans le célèbre club du quartier aristocratique Laranjeiras, Fluminense, celui-là même qui, une dizaine d’années après sa création au début du siècle dernier, enfanta d’une scission, un autre légendaire club carioca, Flamengo.
En tant qu’entraineur, il s’occupa des jeunes de son club d’adoption. Avant de faire du Maroc son pays d’adoption, il passera par le Qatar dont il qualifia l’équipe nationale des U-19 au Mondial et entrainera aussi Al Sadd Doha. C’est Jaime Valente qui, peu avant son départ, conseilla José Faria à Feu Hassan II. Le Roi le nommera à la tête de l’ASFAR. Quand Valente forcé, rentre au Brésil, c’est tout naturellement que notre bonhomme hérite de l’équipe nationale.
La suite c’est un football récité de la meilleure des manières possibles. Un palmarès qui ne lui laisse aucun rival parmi ses successeurs et que peut-être seuls Riton (Henri Michel) et à un degré moindre un de ses fils spirituels Badou Zaki, balbutieront quelque peu respectivement en France et en Tunisie. Mais, il faut dire que Faria avait placé la barre un peu haute à en jugez la copie rendue de ses « eighties » qui ont tant fait, la gloire du football national.
Avec Jorvan Veira, son fidèle compagnon, il a fait participer l’équipe nationale aux Jeux olympiques de Los Angeles (1984), l’a qualifiée au second tour de la Coupe du monde (1986) au Mexique, un souvenir ancré à tous jamais dans les esprits de tous les Marocains, est arrivé à deux demi-finales de la Coupe d’Afrique (1986 - 1988) et réalisé plusieurs titres nationaux et africains avec l’ASFAR (championnats et trois Coupes du Trône successives 1984-85-86) et surtout, cerise sur le gâteau, ce titre de champion d’Afrique des clubs (1985) pour la première fois glané par un club marocain.
Le souvenir de Mehdi Faria, quelles que soient les émotions suscitées par son décès restera dans tous les cœurs des Marocains. De par son œuvre, il est entré de plain-pied dans le panthéon des célébrités du sport national. Se sachant malade, Mehdi Faria était rentré de son Brésil natal pour passer ses derniers jours parmi nous au Maroc. Notre pays a un devoir de reconnaissance envers cet homme qui nous a tant donné. Baptiser l’un des grands stades de son nom serait la moindre des gratitudes.
Il y a de cela quelques jours à peine, le 4 octobre, l’Association des anciens internationaux marocains avait tenu à lui rendre hommage de son vivant à Tanger, lors du match de gala face aux anciens joueurs du Real Madrid. Signe du destin, Mehdi Faria même très marqué par la maladie, avant de nous quitter, avait porté la casquette de coach. Il avait fièrement fait banquette comme au bon vieux temps pour driver une dernière fois l’équipe du Maroc. Généreux, humble et toujours disponible, Mehdi Faria nous aura de ses quelques qualités, appris que la simplicité était la meilleure des vertus. Merci José, merci Mehdi, merci Faria.
Témoignages unanimes des ex-protégés de l’entraîneur brésilien
L'entraîneur national et ex joueur marocain, Abdelmalek El Aziz, a salué les grandes qualités humaines du regretté, la noblesse de son esprit et les services qu'il a rendus à son club l'Association sportive des FAR et à la sélection nationale dont il avait pris les commandes dans les années 1980.
"Faria était un éducateur, un sportif et un psychologue", a-t-il dit, louant sa fidélité à son club, l'AS FAR, avec qui il a remporté la Coupe du Trône et la Coupe des clubs champions africains.
"J'ai perdu en Faria le frère et l'ami intime", a affirmé El Aziz, ex-joueur du club militaire.
Et d'ajouter: "Je dois beaucoup à Faria, l'encadrant et l'éducateur, qui m'a prodigué de précieux conseils. Il m'a fortement soutenu, à maintes reprises, aux côtés des autres joueurs, entre autres, Abdesslam Laghrissi et Abderzzaq Khayri".
Le défunt a signé un bon parcours sportif dans l'encadrement technique. Il fut le premier entraîneur à offrir au Maroc son premier titre africain, à savoir la Coupe d'Afrique des clubs champions en 1985 avec l'AS FAR.
Même son de cloche chez l'international marocain, entraîneur actuel de la sélection marocaine de football de plage, Mustpaha El Hadaoui, qui a relevé que "la disparition de Faria constitue une perte irréparable pour la scène sportive marocaine, car le regretté, aux nobles qualités humaines, a beaucoup donné au football national", notant que "les hommes tels que Faria sont devenus monnaie rare" et que le défunt "a mis sa vie au service du sport".
"La famille sportive est en deuil après la perte de Faria, le sportif, l'entraîneur et le grand éducateur qui a rendu des services louables au sport national", a-t-il déploré.
Le regretté était "l'un des rares cadres ayant réussi à entraîner, à la fois, la sélection nationale et le club AS FAR", témoigne El Hadaoui, ajoutant que l'arrivée de Faria à la tête de la sélection nationale a constitué "une valeur ajoutée au football national, dans la mesure où son époque a connu l'émergence d'une pléiade de stars hors pair".
Et de souligner que Faria, qui s'est converti à l'Islam, a beaucoup donné au ballon rond national. "Sous sa houlette, le Maroc devient la première équipe africaine à atteindre le deuxième tour d'une Coupe du monde. C'était lors du Mondial mexicain de 1986", a-t-il rappelé.
L'ancien international marocain, Aziz Bouderbala, a souligné, pour sa part, que "le Maroc a perdu une de ses figures emblématiques qui a marqué de ses empreintes le paysage footballistique national, notamment par la qualification au deuxième tour de la Coupe du monde 1986, notant que "le regretté qui a tant aimé le Maroc et les Marocains, était également connu pour son sens de responsabilité et de patriotisme".
De son côté, l'ex-joueur marocain Noureddine Bouyehyaoui, qui était très ému par la disparition du regretté, a indiqué que "feu Faria, avec qui j'ai scellé une profonde amitié, était mon deuxième père", relevant que le regretté a généreusement donné au football marocain et fait preuve de dévouement et d'abnégation.
MAP