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« Depuis les attentats du 11 septembre 2001, un petit Etat face aux Iles Canaries et avec une population très réduite, aurait toutes les possibilités de se convertir en un Etat défaillant ou tout au moins un Etat ouvert à des ingérences étrangères », a-t-il assuré dans un entretien avec le journal espagnol El Diario à l’occasion de la publication de son livre « El anticuario de Teherán : Historias de una vida dilomatica (L’antiquaire de Téhéran : Histoires d’une vie diplomatique). Et de préciser : « Je crois que pour cette raison, la position des Etats-Unis d’Amérique, de la France et en fin de l’Espagne a évolué pour adopter une position qui défend un accord mutuel entre les parties permettant aux Sahraouis de jouir d’une certaine autonomie dans la gestion de leurs affaires » sans pour autant que cela débouche sur la création de quelque entité qui serait à la merci et aux commandes des autres.
Le diplomate espagnol a souligné que le changement de la position de Madrid dans l’affaire du Sahara marocain s’explique par les exigences de la realpolitik.
« Je crois qu’à un moment donné que oui il l’a fait », a affirmé Jorge Descallar en réponse à la question de savoir si le Maroc avait utilisé l’immigration comme une monnaie d’échange dans ses relations vis-à-vis de l’Espagne. Pourtant, il a mis un bémol quand il a estimé que « l’immigration irrégulière constitue un problème pour le Maroc et non seulement pour l’Espagne. Mais il est vrai que quand le Maroc coopère et collabore, l’arrivée des pateras se réduit considérablement et quand il se montre insatisfait vis-à-vis de l’Espagne pour une raison quelconque, il desserre l’étau et les pateras commencent à arriver aux côtes espagnoles. Cela a toujours été le cas».
L’entretien, qui a été mis en ligne samedi dernier sur la page officielle du journal espagnol, a passé en revue plusieurs questions se rapportant à l’actualité internationale notamment la politique étrangère du président américain Donald Trump et la question palestinienne.
Il a estimé que les Etats-Unis d’Amérique sous la présidence de Trump « a renoncé au leadership mondial et cela est très grave. Les Etats-Unis ont cessé d’offrir un leadership en matière de sécurité y compris un leadership moral et cela créera un énorme vide de pouvoir qui sera occupé par d’autres ».
S’agissant de la question palestinienne, Jorge Descallar s’est montré pessimiste quant à l’avenir de la paix au Proche-Orient. Il a avancé en ce sens deux raisons. La première c’est que « les Israéliens se sentent fortement renforcés par le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem, ce qui implique un très fort soutien de Trump à l’occupation et à la politique de colonisation ». La deuxième raison concerne la division entre les Palestiniens eux-mêmes caractérisée notamment par le difficile rapprochement entre le Hamas et l’Autorité palestinienne.
« Je crois que l’unique médiateur viable ce sont les Etats-Unis. Et en ce moment ce pays n’est pas considéré comme un médiateur impartial. Par conséquent, les perspectives de paix s’éloignent. Palestiniens et Israéliens, à eux seuls, ne parviendront jamais à un accord. Cela exige de se plier à des conditions déterminées. Or, les Israéliens ne sont pas prêts à le faire », a-t-il conclu.