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"Quand l'Afrique réussit, les Etats-Unis réussissent. Le monde entier réussit", a affirmé le président américain dans un discours où il a égrené une série d'investissements des Etats-Unis pour le continent africain.
L'administration Biden entend dégager 55 milliards de dollars pour l'Afrique d'ici trois ans dans des domaines aussi variés que le numérique, les infrastructures, la santé ou encore la transition énergétique.
Les Etats-Unis se refusent à parler d'une compétition avec la Chine sur le continent africain et le président américain n'a pas fait ouvertement allusion au géant asiatique.
Mais ils ne cachent pas leur volonté de renforcer leurs liens avec les pays d'Afrique, alors qu'ils ont été accusés de les avoir délaissés.
Un sommet au format similaire s'était déroulé en 2014 sous la présidence de Barack Obama.
"Nous ne pouvons pas résoudre les défis qui nous sont posés sans leadership de l'Afrique. Je n'essaie pas d'être gentil. C'est un fait", a poursuivi Joe Biden.
"Ce partenariat n'est pas destiné à créer des obligations politiques, à créer de la dépendance", a-t-il encore affirmé.
En soirée, le président et son épouse Jill Biden ont reçu leurs invités, autour de deux longues tables chargées de fleurs et de bougies, dans un salon de la Maison Blanche abondamment décoré pour Noël.
Joe Biden, après avoir reconnu le "péché originel" de l'esclavage aux Etats-Unis, a porté un toast "au peuple américain, au peuple africain, à la promesse et au potentiel de notre partenariat".
Le président du Sénégal Macky Sall, qui préside également l'Union africaine, a, lui, levé son verre pour le "renforcement de l'amitié américano-africaine", avant un dîner de potage de courge, crabe, poisson poêlé et pudding à la banane.
Avant les festivités, le président américain avait réuni les dirigeants de six pays africains (Gabon, Nigeria, Liberia, Sierra Leone, Madagascar et République démocratique du Congo) où se tiendront l'an prochain des élections, que les Etats-Unis surveilleront de près.
Les Etats-Unis seront attentifs à ce qu'elles soient "libres, justes et crédibles", avait déjà averti lundi un conseiller présidentiel, Jake Sullivan.
Joe Biden participera à nouveau jeudi au sommet, qui pour sa dernière journée sera consacrée à l'insécurité alimentaire aggravée par la guerre en Ukraine.
Le président américain s'est notamment félicité mercredi des près de 15 milliards de dollars de contrats promis en marge du sommet par le secteur privé américain et africain dans toute une série de domaines dont la haute technologie.
Les Etats-Unis ont pour leur part annoncé investir 350 millions de dollars pour le développement du numérique sur le continent.
Parmi les annonces, le leader des cartes de crédit Visa entend investir 1 milliard de dollars pour le paiement en ligne en Afrique, un domaine où la Chine est leader, tandis que le géant Microsoft a fait part d'un programme visant à faciliter l'accès à internet via satellite pour 10 millions de personnes dans le monde dont la moitié en Afrique.
Ce projet devrait permettre d'apporter un accès à internet pour la première fois à des régions reculées d'Egypte, du Sénégal ou encore de l'Angola, a déclaré à l'AFP le président de Microsoft, Brad Smith.
Par ailleurs, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a participé à une cérémonie de signature d'un accord portant sur 504 millions de dollars avec le Bénin et le Niger, pour relier le port de Cotonou à la capitale enclavée du Niger, Niamey.
"Ces projets porteront la marque du partenariat de l'Amérique", a relevé M. Blinken.
"Ils seront transparents, de haute qualité et ils seront jugés à l'aune des gens à qui ils doivent servir", a-t-il ajouté dans une allusion à peine voilée à la Chine que les Etats-Unis accusent de manquer de transparence et d'accroître la charge de la dette des pays africains.