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A preuve, des milliers de personnes ont exprimé leur ras-le-bol lors d’une manifestation organisée mardi dernier à Rabat par la Commission nationale du secteur du plastique et l’USFP qui soutient les travailleurs de ce secteur dès le début et dont le Premier secrétaire a pris part à cette manifestation tenue devant le Parlement. La Fédération démocratique du travail (FDT) a annoncé également son appui aux revendications légitimes des travailleurs de ce secteur.
Les manifestants ont scandé des slogans dénonçant ladite loi et appelant le gouvernement à prendre en compte leurs revendications. Ils ont également brandi le drapeau national, des pancartes portant des slogans tels que « L’égalité sociale est un droit constitutionnel » et « La pauvreté nuit à l’environnement plus que les sacs en plastique», et quelques-uns d’entre eux ont brandi du pain en guise d’allusion à celui que la mise application de cette loi ôtera aux 250.000 citoyens dont le secteur constitue leur gagne-pain. Mais malheureusement, le gouvernement Benkirane fait l’autruche et refuse d’ajourner l’entrée en vigueur de cette loi en attendant de trouver une solution qui satisfasse toutes les parties ou de trouver des alternatives à même de préserver les intérêts de tous ceux qui vivent directement ou indirectement de cette industrie.
Le coordinateur de la Commission nationale du secteur du plastique, Mohamed Abarat, a critiqué l’empressement du gouvernement à adopter cette loi (en moins de 6 mois seulement), l’exhortant à mettre en application cette loi par étapes sur une durée de 5 ans au moins pour que les professionnels puissent résoudre leurs problèmes et payer leurs dettes. «Nous avons expliqué aux responsables gouvernementaux les risques de toute précipitation dans l’application de cette loi, mais ils ont fait montre d’intransigeance sans prendre compte de l’aspect social de ce dossier», a-t-il martelé.
Il convient de rappeler que le Premier secrétaire, Driss Lachguar, avait récemment mis en garde, à Tit Mellil, contre les répercussions de la mise en application de la loi 77/15.
Cette mise en application est intervenue, ironie du sort, à la veille de la nuit du Destin. Pour le Premier secrétaire de l’USFP, même les peines capitales ne sont pas appliquées durant le Ramadan, mais elles sont toujours ajournées par respect envers ce mois sacré. De même que les jugements d’expulsion prononcés dans les dossiers immobiliers ne sont pas exécutés durant le Ramadan, les fêtes ou à la rentrée scolaire.
Pour le dirigeant ittihadi, si cette loi venait à être appliquée sans tenir compte des conditions sociales et des droits des investisseurs, des distributeurs et des salariés du secteur, elle porterait atteinte à des milliers de familles qui vivent de cette activité qui génère un chiffre d’affaires de 5 milliards de dirhams. Pour cette raison, l’USFP appelle à l’accompagnement de ces catégories sociales dans l’objectif de leur reconversion et à l’ouverture d’un dialogue sérieux avec elles en vue d’écouter leurs propositions et de parvenir à des solutions à même de sauvegarder les droits des salariés.
l’USFP avait également organisé en collaboration avec la Coordination nationale du secteur du plastique une journée d’étude à Rabat dans laquelle le dirigeant ittihadi avait précisé que la parti de la Rose n’était pas hostile à la restructuration du secteur ou à la mise en place de lois permettant de hisser le pays au rang des nations développées, mais plutôt contre la méthode adoptée par le gouvernement pour la mise en application de la loi 77/15.
Celle-ci entrera en vigueur le premier juillet et concerne les sacs en matière plastique avec et sans poignées, les sacs en matière plastique à usage industriel ou agricole, les sacs en matière plastique dits « sacs isothermiques ou sacs isothermes », les sacs de congélation ou surgélation en matière plastique et les sacs en matière plastique utilisés pour la collecte des déchets ménagers.
Cette loi prévoit de lourdes amendes contre les personnes qui en violent les dispositions. En effet, les contrevenants pourraient être soumis à des amendes allant jusqu’à 1.000.000 dirhams.