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A Fès, sa ville natale, elle avait récemment fait l’objet d’un vibrant hommage de la part de la société civile. Cette avocate avertie a consacré une part de son temps aux causes justes. Il est rare de trouver une avocate qui s’éloigne à des centaines de kilomètres de son bureau climatisé pour traiter les affaires de gens modestes … souvent sans contrepartie.
Présidente de l’Association Adala et militante convaincue des droits des femmes, elle ne verse pas dans les discussions de salons. Elle va plus loin et traite les dossiers les plus épineux et les plus sensibles. A travers une communication donnée récemment lors d’un séminaire sur la justice pénale et le genre, elle a prouvé que la cause de la lutte est en faveur des gens démunis, défavorisés. Elle a conjugué l’acte de détention et d’incarcération au féminin. Un dossier des plus délicats. Bref, elle se veut, chaque fois que c’est possible, porte-parole des sans voix. Cette action lui tient vraiment à cœur.
Pour elle, nonobstant le nombre de femmes très réduit comparé aux hommes détenus dans les différents prisons et centres d’incarcération au Maroc, leurs souffrances restent davantage douloureuses. Et d’ajouter que des violences morale, verbale et physique commencent dès leur arrivée au commissariat. Jamila Sayouri souligne que le Maroc a certes approuvé et ratifié plusieurs conventions internationales relatives aux droits des femmes en détention (Bangkok, ONU… et ayant connu aussi un changement au niveau de la philosophie pénale), mais il vit toujours au rythme de violations en tout genre touchant la population carcérale féminine.
Membre de la Coalition pour la Cour pénale internationale et également membre du secrétariat exécutif marocain de cette même coalition, Jamila Sayouri estime que les deux principes majeurs de ces conventions internationales sont le traitement humain et équitable de manière à assurer la dignité des femmes détenues d’une part et la jouissance de leurs droits de l’autre. Cela répond parfaitement aux convictions de cette femme qui avait cofondé en 1996 le centre ‘Annajda’ d’aide aux femmes victimes de violence.