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Dans une interview accordée à Madame Figaro, il va d’ailleurs de lui-même aborder le sujet. “Dans la vie, on a tous vécu des choses plus ou moins dures : soit on les met dans sa poche, soit on les sort et on les affronte”, commence par dire l’intéressé. Et le propos n’est pas seulement métaphorique. “Pendant des années, je cachais mon bras pour ne gêner ni moi ni les autres. Et puis ma femme ou mes enfants prenaient ce bras et le sortaient, raconte-t-il. Ils avaient raison : il ne faut pas nier les choses, il faut mettre des mots dessus. Qu’il s’agisse de handicap ou de racisme”.
Actuellement sur la scène du Casino de Paris pour son spectacle Maintenant ou Jamel, l’époux de Melissa Theuriau se confie rarement sur ce handicap. En 2015, il se révélait à cœur ouvert aux lecteurs du Parisien. “J’ai eu la chance extraordinaire de ne pas m’en rendre compte, racontait-il, à l’occasion de la sortie de son film Pourquoi j’ai pas mangé mon père. Quand le médecin est venu et m’a appris que je ne pourrais plus bouger le bras, il avait des stylos dans sa poche. Je lui ai demandé de m’en prêter un et je me suis immédiatement mis à écrire de la main gauche. Sans réfléchir, j’ai pris ma douleur à crédit.” Jamel avait alors expliqué comment il avait pris son handicap à bras-le-corps. “J’ai vu des gens qui ne pouvaient s’exprimer qu’avec leurs paupières. Là, je me suis senti très bien, très en forme. J’étais heureux de vivre, je n’étais plus handicapé”, a-t-il avoué, ajoutant que “jamais de la vie” il n’avait envisagé de porter une prothèse.