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Malgré ces avancées et progrès salués par plusieurs observateurs nationaux et étrangers, le ministre de l’Emploi a souligné que «même si le taux d’activité des femmes a enregistré d’importantes fluctuations en passant de 12% en 1982 à 27% en 2008, l’accès des femmes marocaines à l’emploi et les conditions dans lesquelles cette activité évolue sont confrontés à des contraintes et résistances d’ordre à la fois économique et social». Pour illustrer ce constat, il a observé que durant les années 2006 à 2008, la stagnation de l’activité féminine a atteint 26,6%. Par ailleurs, les femmes actives sont plus exposées au chômage avec un taux de 9,8% contre 9,6% chez les hommes. En outre, dans la Fonction publique, les femmes ne perçoivent que 29% de la masse salariale annuelle brute bien que la loi établisse une « stricte égalité des salaires pour le même travail ». De surcroît, le taux de syndicalisation des femmes reste faible et le harcèlement sexuel sur les lieux de travail est toujours considéré comme un tabou malgré son incrimination par le Code du travail et le Code pénal. Jamal Rhmani reconnaît également que les femmes accusent encore un retard par rapport aux hommes dans des secteurs de prise de décision économique.
Suite à ce constat, le ministre ittihadi a présenté les lignes directives du Programme stratégique à moyen terme pour l’institutionnalisation de l’égalité et l’équité de genre dans le secteur de l’emploi et la formation professionnelle et de la protection sociale pour la période 2011-2015. Ce programme comporte 4 axes stratégiques et 14 projets. Ces derniers visent à considérer l’égalité entre les genres en tant que principe directeur dans la planification des politiques, des programmes et des projets du ministère de l’Emploi. Par ailleurs, il vise à soutenir toutes les initiatives favorisant la réduction des inégalités basées sur le sexe dans les secteurs d’intervention du même ministère. Enfin, ce programme vise également à renforcer les pouvoirs des femmes en mettant en place des mesures incitatives favorables à leur accès aux postes de responsabilité au sein du ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle et de ses organismes sous tutelle.
Dans son allocution adressée aux participants, Nouzha Skali, ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité a indiqué que ce programme est une approche structurante pour instaurer l’égalité des sexes et réduire les écarts économiques entre femmes et hommes. Elle a ajouté qu’il favorisera l’élimination de la pauvreté et assurera l’épanouissement de la société.
Quant à l’ambassadeur du Canada au Maroc Christopher Wilkie, il a noté que ce programme soutenu par le Fonds d’appui à l’égalité entre les sexes – Programme de coopération canadienne au Maroc - a tendance à privilégier la consolidation des partenariats entre le Maroc et le Canada. Il permettra au Maroc de renforcer son évolution en se basant sur les forces vives du pays, notamment les femmes qui contribuent énormément au développement économique de toute nation.
Pour sa part, Leila Rhiwi, spécialiste de la gestion des programmes et chargée de bureau de l’UNIFEM pour l’Afrique du Nord, a affirmé que ce projet constitue un pas important vers l’égalité entre les sexes et l’accès des femmes à l’emploi. Et de conclure que l’UNIFEM est impressionnée par le travail mené par le ministère de l’Emploi au sein du gouvernement afin d’institutionnaliser la question du genre.