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M. Naji, qui représentait à cette réunion le réseau Unesco/Orbicom, regroupant plus de 300 chercheurs dans la communication issus de 30 pays, a donné l’exemple de l’évolution des pratiques médiatiques aux Etats-Unis où 70% des téléspectateurs regardent la télévision via Internet et autant interagissent avec un deuxième écran (tablettes et Smartphones).
Aux réticents qui prétexteraient du manque de moyens ou de ressources humaines, M. Naji rétorque qu’il s’agit-là d’une «mine» d’emplois nouveaux et de produits qui peuvent rapporter de l’argent. Car, selon lui, la convergence est «intrinsèque» à l’outil même, quel que soit le contexte. «On peut la réaliser avec peu de moyens comme avec des milliards», explique-t-il.
A ceux qui pourraient arguer du manque de préparation du public marocain à ces pratiques, M. Naji estime qu’il ne faudrait pas «mépriser» les Marocains et leur capacité à interagir avec deux ou trois écrans. «Nous avons une population jeune née avec Internet qui a démontré par les chiffres qu’elle est dans la médiasphère, active...».
Il a, ainsi, souhaité que les médias du service public donnent l’exemple en s’engageant dans cette mission. «Seul le service public peut le faire au Maroc», du moment qu’il n’est «pas censé faire du profit», mais à condition de «tirer la société vers le haut», soutient-il. Dans un contexte marqué par l’émergence de nouveaux acteurs tournés vers le Web 2.0: médias associatifs, blogs multimédias, réseaux sociaux..., cet ancien professeur de l’Institut supérieur de l’information et de la communication (ISIC) estime que la menace pour les médias traditionnels viendrait plutôt de leur manque de volonté d’être volontaristes et aller de l’avant.
Il a évoqué le cas de la presse écrite en France et aux Etats-Unis, par exemple, montrant comment les journaux qui ne voulaient pas faire une édition électronique ont cessé d’exister, et comment un organe comme le New York Times a parié exclusivement sur l‘offre électronique.
S’agissant, par ailleurs, des nouveaux médias et leur évolution dans le paysage national, M. Naji a remarqué que la spécificité, voire «la chance», de ces acteurs est leur lien avec la société civile.
Ils «doivent rester très liés à la société civile, notamment celle travaillant sur les droits de l’Homme et le droit au développement». C’est cela qui va leur «donner les repères pour pouvoir faire de la qualité et servir la collectivité», note-t-il.