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Dans cet entretien, Jack Lang, président de l’IMA, évoque ses projets pour l’Institut du monde arabe et son ambition de créer en son sein un musée d’art contemporain arabe. Il nous parle aussi de l’exposition qu’il coorganise avec la Fondation nationale des musées du Maroc à Rabat au Musée Mohammed VI.
On sait que Jack Lang aime le Maroc et sa culture. Il a d’ailleurs consacré une place exceptionnelle à la gastronomie marocaine au 9ème étage de l’IMA où le restaurant Dar Mima, géré par le comédien franco-marocain Jamel Debbouze, a ouvert ses portes.
Ma première question portera sur la grande exposition qui sera inaugurée à Rabat au Musée Mohammed VI à laquelle l’IMA participe aux côtés de la Fondation des musées du Maroc. Quelle sera la spécificité de cette exposition, sachant que vous avez déjà organisé ici à l'IMA une grande exposition sur l'art contemporain marocain ?
C’est très différent parce que l'exposition sur l'art contemporain marocain avait lieu ici même à Paris. Ce fut un événement exceptionnel, c'était une traversée complète de toutes les formes d'expression artistique du Maroc. Le succès d'ailleurs fut grand. Cela s’était accompagné d'événements sur le Maroc, sur la vie marocaine. Vous vous souvenez que non seulement tout le bâtiment était pour la première fois et la dernière d'ailleurs dédié à un pays, au Maroc. Par ailleurs, sur le parvis, on avait édifié une grande tente marocaine qui a abrité pendant plusieurs mois des concerts, la gastronomie, enfin c'était vraiment un moment très fort. Il y a eu d’autres événements concernant le Maroc ici même, en particulier, l'année où le Maroc était à l'honneur au Salon du livre. Sa Majesté nous a proposé de présenter une exposition de trésors rares, de manuscrits uniques, appartenant aux archives Royales. C’était vraiment un événement d’une grande beauté qui avait été inauguré par la Princesse Lalla Meryem au nom de Sa Majesté. Le Maroc est de toute façon présent en permanence ici à travers des concerts, à travers des films, à travers des forums, des débats et des rencontres. Le Maroc est un pays qui est admiré, aimé et apprécié.
Cela ne risque-t-il pas de susciter la jalousie des autres pays arabes?
Mais en même temps, je crois que les gens de bonne foi savent bien que le Maroc est un pays exceptionnel. Pour revenir au sujet, l’exposition de Rabat est elle aussi une exception. Je veux dire par là que c'est une première, c'est la première fois que des chefs-d'œuvre de la collection de l'Institut du monde arabe sortent de l’IMA. Ils sortent des lieux pour voyager en tout cas hors de France. Même en France c'est très rare. C’est au Maroc que cette première a lieu, en lien avec M. Mehdi Kotbi, président de la Fondation des musées du Maroc. Nous présenterons 120 chefs-d’œuvre d’art moderne arabe au Musée Mohammed VI. Ce qui est remarquable, c'est à la fois le caractère tout à fait neuf de l'événement et aussi son caractère itinérant. En effet, l'exposition imaginée par l’IMA et par la Fondation des musées du Maroc est appelée à circuler et à être présentée à Marrakech et à Tanger. Donc, c'est un événement extrêmement important, d'ailleurs moi-même, j’irai à Rabat pour l'inauguration le 28 février.
L’art et la culture ont pour rôle de rapprocher les peuples, les Etats et les politiques, cela signifie donc qu’ils jouent un rôle très important, fondamental
Evidement pour nourrir la société, pour donner à la jeunesse une confiance, la connaissance.
Mais qu’est-ce qu’une grande exposition comme celle-ci peut faire pour rapprocher le Maroc et la France ? Des hommes de culture comme vous peuvent-ils rapprocher les points de vue ?
Absolument ! D’ailleurs, je suis un ami, vous le savez, du Maroc et un admirateur de Sa Majesté le Roi, qui est un grand Roi, et qui est notamment un homme de culture et un homme de savoir. Je souhaite que les relations entre le Maroc et la France se réchauffent à nouveau. Ce sont deux pays qui, dans leur profondeur, s'apprécient et s'aiment. En effet, la culture est un pont, l’IMA est un pont d'ailleurs, c'est la raison pour laquelle l'IMA a été imaginé, c'est un pont entre le monde arabe et le monde occidental. Tout à l'heure vous évoquiez l'exposition sur le Maroc contemporain. C'est une autre coïncidence, car elle s'est déroulée au moment où il y a eu un problème entre la France et le Maroc, une histoire assez scandaleuse d'un juge qui a commis cette grave infraction à la courtoisie et aux règles internationales en se rendant à la résidence de l'ambassadeur du Maroc. C'était très choquant. François Hollande s’est employé à recréer un climat de confiance. Mais c'était en même temps que l'ouverture de cette exposition et finalement cette exposition a joué un rôle. Elle a été inaugurée par François Hollande et S.M le Roi avait désigné la Princesse Lalla Meryem pour l'ouvrir. Donc si vous voulez, le savoir, la culture, la science et l'éducation doivent être au cœur des politiques publiques, des relations internationales, mais aussi des politiques nationales.
En parlant du rôle du président de l’IMA, on vous a vu défendre la langue arabe devant des représentants de l'extrême droite et de la droite identitaire. C'était une première, en général, le président de IMA est-il toujours sur la réserve par diplomatie ?
Je ne sais pas s'il y a eu antérieurement un combat comme le nôtre. Mais c'est ma conviction d’homme de culture et d'éducation. D’ailleurs, quand j'étais ministre de l’Education déjà, je m'étais beaucoup engagé pour assurer l'enseignement de la langue arabe sur tout le territoire. J’avais d'ailleurs créé des postes d'enseignement en grand nombre. Ici même, dans notre département de langue arabe, c'est une œuvre collective dont je suis fier, nous sommes la seule institution au monde qui a créé une certification internationale en langue arabe, qui permet d'évaluer les compétences des apprenants. C’est très bizarre, mais une langue universelle comme la langue arabe, la 5ème pratiquée dans le mode, ne disposait d'aucun système d'évaluation des connaissances et des compétences, comme il existe par exemple le TOEFL pour la langue anglaise. On l'a créé ici et c'est une grande réussite. En effet, cela se répand dans beaucoup d’établissements en France et à l'étranger, dans beaucoup de pays arabes ou non arabes.
On sait que Jack Lang aime le Maroc et sa culture. Il a d’ailleurs consacré une place exceptionnelle à la gastronomie marocaine au 9ème étage de l’IMA où le restaurant Dar Mima, géré par le comédien franco-marocain Jamel Debbouze, a ouvert ses portes.
Ma première question portera sur la grande exposition qui sera inaugurée à Rabat au Musée Mohammed VI à laquelle l’IMA participe aux côtés de la Fondation des musées du Maroc. Quelle sera la spécificité de cette exposition, sachant que vous avez déjà organisé ici à l'IMA une grande exposition sur l'art contemporain marocain ?
C’est très différent parce que l'exposition sur l'art contemporain marocain avait lieu ici même à Paris. Ce fut un événement exceptionnel, c'était une traversée complète de toutes les formes d'expression artistique du Maroc. Le succès d'ailleurs fut grand. Cela s’était accompagné d'événements sur le Maroc, sur la vie marocaine. Vous vous souvenez que non seulement tout le bâtiment était pour la première fois et la dernière d'ailleurs dédié à un pays, au Maroc. Par ailleurs, sur le parvis, on avait édifié une grande tente marocaine qui a abrité pendant plusieurs mois des concerts, la gastronomie, enfin c'était vraiment un moment très fort. Il y a eu d’autres événements concernant le Maroc ici même, en particulier, l'année où le Maroc était à l'honneur au Salon du livre. Sa Majesté nous a proposé de présenter une exposition de trésors rares, de manuscrits uniques, appartenant aux archives Royales. C’était vraiment un événement d’une grande beauté qui avait été inauguré par la Princesse Lalla Meryem au nom de Sa Majesté. Le Maroc est de toute façon présent en permanence ici à travers des concerts, à travers des films, à travers des forums, des débats et des rencontres. Le Maroc est un pays qui est admiré, aimé et apprécié.
Cela ne risque-t-il pas de susciter la jalousie des autres pays arabes?
Mais en même temps, je crois que les gens de bonne foi savent bien que le Maroc est un pays exceptionnel. Pour revenir au sujet, l’exposition de Rabat est elle aussi une exception. Je veux dire par là que c'est une première, c'est la première fois que des chefs-d'œuvre de la collection de l'Institut du monde arabe sortent de l’IMA. Ils sortent des lieux pour voyager en tout cas hors de France. Même en France c'est très rare. C’est au Maroc que cette première a lieu, en lien avec M. Mehdi Kotbi, président de la Fondation des musées du Maroc. Nous présenterons 120 chefs-d’œuvre d’art moderne arabe au Musée Mohammed VI. Ce qui est remarquable, c'est à la fois le caractère tout à fait neuf de l'événement et aussi son caractère itinérant. En effet, l'exposition imaginée par l’IMA et par la Fondation des musées du Maroc est appelée à circuler et à être présentée à Marrakech et à Tanger. Donc, c'est un événement extrêmement important, d'ailleurs moi-même, j’irai à Rabat pour l'inauguration le 28 février.
L’art et la culture ont pour rôle de rapprocher les peuples, les Etats et les politiques, cela signifie donc qu’ils jouent un rôle très important, fondamental
Evidement pour nourrir la société, pour donner à la jeunesse une confiance, la connaissance.
Mais qu’est-ce qu’une grande exposition comme celle-ci peut faire pour rapprocher le Maroc et la France ? Des hommes de culture comme vous peuvent-ils rapprocher les points de vue ?
Absolument ! D’ailleurs, je suis un ami, vous le savez, du Maroc et un admirateur de Sa Majesté le Roi, qui est un grand Roi, et qui est notamment un homme de culture et un homme de savoir. Je souhaite que les relations entre le Maroc et la France se réchauffent à nouveau. Ce sont deux pays qui, dans leur profondeur, s'apprécient et s'aiment. En effet, la culture est un pont, l’IMA est un pont d'ailleurs, c'est la raison pour laquelle l'IMA a été imaginé, c'est un pont entre le monde arabe et le monde occidental. Tout à l'heure vous évoquiez l'exposition sur le Maroc contemporain. C'est une autre coïncidence, car elle s'est déroulée au moment où il y a eu un problème entre la France et le Maroc, une histoire assez scandaleuse d'un juge qui a commis cette grave infraction à la courtoisie et aux règles internationales en se rendant à la résidence de l'ambassadeur du Maroc. C'était très choquant. François Hollande s’est employé à recréer un climat de confiance. Mais c'était en même temps que l'ouverture de cette exposition et finalement cette exposition a joué un rôle. Elle a été inaugurée par François Hollande et S.M le Roi avait désigné la Princesse Lalla Meryem pour l'ouvrir. Donc si vous voulez, le savoir, la culture, la science et l'éducation doivent être au cœur des politiques publiques, des relations internationales, mais aussi des politiques nationales.
En parlant du rôle du président de l’IMA, on vous a vu défendre la langue arabe devant des représentants de l'extrême droite et de la droite identitaire. C'était une première, en général, le président de IMA est-il toujours sur la réserve par diplomatie ?
Je ne sais pas s'il y a eu antérieurement un combat comme le nôtre. Mais c'est ma conviction d’homme de culture et d'éducation. D’ailleurs, quand j'étais ministre de l’Education déjà, je m'étais beaucoup engagé pour assurer l'enseignement de la langue arabe sur tout le territoire. J’avais d'ailleurs créé des postes d'enseignement en grand nombre. Ici même, dans notre département de langue arabe, c'est une œuvre collective dont je suis fier, nous sommes la seule institution au monde qui a créé une certification internationale en langue arabe, qui permet d'évaluer les compétences des apprenants. C’est très bizarre, mais une langue universelle comme la langue arabe, la 5ème pratiquée dans le mode, ne disposait d'aucun système d'évaluation des connaissances et des compétences, comme il existe par exemple le TOEFL pour la langue anglaise. On l'a créé ici et c'est une grande réussite. En effet, cela se répand dans beaucoup d’établissements en France et à l'étranger, dans beaucoup de pays arabes ou non arabes.
Je souhaite que les relations entre le Maroc et la France se réchauffent à nouveau. Ce sont deux pays qui, dans leur profondeur, s'apprécient et s'aimentCroyez-vous que cette tradition vis-à-vis de la langue arabe va se poursuivre en France et à l’Institut ?
Moi, j'espère bien.
On entend toujours en France qu’on va transformer l’IMA en Institut méditerranéen ou asiatique ?
Non, on peut en faire un sur l'Asie mais qu'on le fasse séparément. Comme vous le voyez d'ailleurs dans nos activités, on n'est pas strictement enfermé dans des frontières. Aucun pays ne doit être enfermé dans ses frontières. Il y a des sujets que nous traitons ici et qui incluent d'autres pays, en particulier l'Iran. L’exposition sur les jardins de l’Orient qui a été un grand succès, a inévitablement associé les jardins perses -en lien avec les jardins arabo-musulmans.
La promotion du vivre-ensemble est-elle toujours essentielle pour vous, particulièrement dans le contexte français marqué par une montée de l'islamophobie. Comment expliquez-vous ce phénomène en France ?
Ça existe, ce sont des faits qui existent, de même qu’il existe des islamistes. Il y a partout des extrémistes. Globalement, si vous voulez personnellement, je suis un optimiste inoxydable, je pense que ce pays est un pays qui a toujours su entremêler les cultures, les savoirs et les populations et c'est ce qui fait son génie propre. Je dirais même que je suis très confiant. Vous savez, comme je dis quelquefois à mes amis, qu’en 1920, entre les deux guerres, le racisme anti-italien était colossal. Ils étaient traités comme des bêtes, insultés comme les voleurs. Aujourd'hui toutes ces familles sont intégrées, on ne fait même pas attention à la consonance des noms. Je suis optimiste parce que je vois que beaucoup de médecins, de chercheurs, de professeurs et d'écrivains originaires directement ou indirectement de pays du Sud sont pleinement intégrés à la société.
D’ailleurs, souvent on ne prête même plus attention aux noms. A la radio, c'est très impressionnant à écouter ou à voir à la télévision il y a des Mohamed, Fatima … on ne prête pas attention aux noms. Il y a malheureusement des poches de racisme c'est certain, racisme antisémite, aussi racisme anti-islamique, anti-arabe, anti-islam. Je crois que le gouvernement prend des mesures. Je crois que le président Macron a une vision qui est à mon avis meilleure que dans le passé, parce qu’il dit aux musulmans, organisez-vous vous-mêmes. Ce n’est pas à l'Etat français d’ordonner, on n'est plus à l'époque de Napoléon. L’Etat vous donnera un coup de main. Je pense que c’est un vrai respect, pas une tutelle que je trouvais toujours personnellement un peu humiliante.
Certains médias ne favorisent-ils pas l’islamophobie ?
Il y a des ondes d’extrême droite, vous évoquiez, certaines chaînes, ça c’est inacceptable, c'est contraire à la constitution, c'est contraire à la loi et à la jurisprudence du Conseil constitutionnel. Une chaîne comme CNEWS est une chaîne de propagande, c'est contraire à la constitution. Le Conseil constitutionnel, à plusieurs reprises, a affirmé le caractère constitutionnel du principe de pluralisme. C’est contraire au pluralisme et d'ailleurs j'ai noté que la ministre de la Culture l'a évoqué dans un entretien à France Inter. Je m'en réjouis et j'espère que l'organisme chargé d’assurer la régulation des médias, l’ARCOM, prendra des mesures ou a déjà pris des mesures.
Quel est votre projet pour le prochain mandat ? On a parlé dans la presse française d’un candidat concurrent pour la présidence de l’Institut.
Oui, mon projet, c'est le projet de l'Institut du monde arabe. Je ne dirais pas que pour les 3 ou 4 ans qui viennent, tout est prêt mais pratiquement. Voici les expositions à venir : la Palestine au mois de mai avec un projet très original à la fois sur l’histoire et sur la créativité palestinienne contemporaine. Il y a un projet sur les parfums d'Orient à l'automne, un autre sur les artistes femmes saoudiennes.
Vous avez aussi parlé de la création d'un musée de l’art à l’IMA
Je trouve que le musée actuel est très beau, remarquablement présenté et d'ailleurs ce qui est toujours très émouvant, c'est de constater que beaucoup de jeunes viennent dans ce musée. Par exemple, on a envie, on a le désir de connaître et de comprendre l'histoire des pays arabes, l’histoire de la culture arabe, l'histoire de la langue arabe. Un musée vivant est capable de se reconfigurer. Alors pour cette reconfiguration, un déclic s'est produit avec la donation d'une grande collection de collectionneurs franco-libanais : M. Claude et France Lemand sont des gens passionnés. On a reçu 1800 œuvres, c'est colossal. L’exposition organisée au Maroc en présentera 120.Alors, avec monsieur Eric Delpont et Mme Bondil, nous avons décidé de redessiner le musée. J’ai obtenu du président de la République, de l'ancien Premier ministre M. Castex et de Mme Rima Abdu Malak un crédit. C’était une première d'ailleurs.
C'est un signe de confiance des politiques vis-à-vis de vos projets à l’Institut
Oui et c'est parti c'est parti ! Le musée de l'Institut du monde arabe sera le premier et le plus important musée d'art moderne et contemporain en Occident ayant un rapport avec le monde de l’art.
Que pouvez-vous faire en cette période de crise au sujet de la relation entre les deux pays. Il n’y a plus d'échange, il n’y a plus de coup de fil entre les amis du Maroc et les amis de la France. Il y avait des réseaux, ce que l’on appelait une diplomatie parallèle qui existait et qui facilitait le contact
J’agis d'ailleurs. J'ai agi par exemple pour l'histoire des visas, qui est réglée maintenant. J'en avais parlé en son temps, dans ce bureau même, au Président de la République. Il était venu visiter l'exposition « Khéops ». Il a voulu qu'on bavarde un peu de ce sujet et d'autres. Il en a pris d’ailleurs conscience par lui-même. On ne peut pas parler de francophonie quand on empêche des étudiants, des chercheurs, des entrepreneurs et des artistes de venir en France. Alors, ils préfèrent l'Espagne, l'Angleterre et les Etats-Unis. En bref c’est absurde, je me réjouis que cette question soit réglée, et d'après ce que je comprends des mesures sont prises pour que l'attribution des visas soit accélérée. Pour le reste je mène une diplomatie discrète, mais parfois efficace.
L’art et la culture sont donc des outils diplomatiques efficaces
Plus que jamais, la culture, le savoir et l’éducation doivent contribuer à la diplomatie. C’est au Maroc que les instituts français sont les plus forts et les plus présents.
Comme je suis optimiste, je vous l'ai dit, avec le printemps, on verra autre chose dans les relations entre les deux pays.
Paris : Propos recueillis par Youssef Lahlali