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Chaâbi-Groove a décidé de se retirer du groupe pour se lancer dans une carrière solo.
Il est également connu pour être un fervent défenseur des droits d’auteur au Maroc.
Libé : Vous êtes l’initiateur du Chaâbi-Groove. De quoi s’agit-il exactement ?
Issam Kamal : Il s'agit d'un mixage de chant traditionnel populaire marocain et de son world. C’est un brassage de styles qui se veut à l'image du Maroc d'aujourd'hui, un Maroc fier de ses racines et ouvert sur le monde. Avec mon ancien groupe Mazagran on a essayé de relooker la musique populaire marocaine en la mixant avec des styles d'ici et d'ailleurs comme la salsa, le reggae, le rock, la funk music ou encore la musique celtique...
Vous avez collaboré avec de grands noms de la scène musicale internationale, comme Khaled et Alpha Blondy. Qu’est-ce que ces expériences ont-elles apporté à votre carrière ?
Effectivement, j'ai eu la chance de travailler avec de grands noms de la chanson internationale comme Khaled, RedOne, Alpha Blondy, Outlandish, Maher Zain... Ce sont des expériences très enrichissantes pour moi dans la mesure où j'ai pu découvrir d'autres univers musicaux, d’autres manières d'aborder la création musicale, et grâce auxquels j'ai pu m'ouvrir sur de nouveaux publics.
Vous êtes l’un des fervents défenseurs des droits d’auteur au Maroc. Que pouvez-vous nous dire à propos de ce sujet ?
La structure actuelle du Bureau marocain du droit d'auteur (BMDA) et son mode de fonctionnement ne permettent malheureusement pas la répartition équitable du droit d'auteur aux ayants droit.
Les artistes créateurs, étant rémunérés actuellement non pas sûr la base du critère de la méritocratie mais d'une manière aléatoire et inéquitable, voient leur situation économique impactée et ne peuvent malheureusement pas évoluer artistiquement, ce qui consacre la médiocrité dans le champ artistique et culturel. Nous travaillons actuellement sérieusement sur ce dossier à travers nos syndicats professionnels et en étroite collaboration avec les différents intervenants gouvernementaux et non gouvernementaux.
Beaucoup de chanteurs marocains ont tenté l'expérience du cinéma. Qu’en est-il pour vous ?
J'ai eu une première expérience dans ce sens lors de ma participation à un court-métrage tourné l'année dernière et qui n'a pas encore vu le jour. C'était bien évidemment une expérience très enrichissante mais je ne vais probablement pas récidiver car je suis l’un des fervents défenseurs de la spécialisation et j'avoue que l'acting n'est pas vraiment ma tasse de thé.
Quel regard portez-vous sur la nouvelle génération de chanteurs marocains ?
La chanson marocaine a connu récemment une effervescence importante grâce à la montée spectaculaire des réseaux sociaux et à l'ouverture du champ audiovisuel. Nous avons bien évidemment des artistes très talentueux de toutes les générations qui ont inondé récemment le marché avec leurs œuvres. La production musicale se fait de plus en plus variée et qualitative mais nous devons avouer que les textes de la chanson marocaine, sauf quelques exceptions, n'ont pas encore atteint la qualité attendue.
Avez-vous des projets en cours?
Après le générique de la série "Célibataire" et mon tout dernier clip "Jmaa Zina", j'ai plusieurs sorties prévues après ramadan, notamment un featuring avec le rappeur Mr Crazy intitulé "Mamma Mia" ainsi que d'autres œuvres en solo. Et comme le public le sait, je suis un artiste de scène avant tout, je compte continuer ma tournée nationale à travers des salles et de prestigieux festivals marocains mais également en Europe où une tournée est prévue en octobre en France, Belgique, Hollande et en Espagne. Puis un nouveau voyage s'impose au Canada pour participer au très célèvre Festival "Orientalys".