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Des associations des droits humains, des partis politiques dont des sections locales ou régionales du PJD ou encore des parlementaires de tout bord réclament la constitution d’une commission d’enquête pour y voir clair et apaiser la tension au lieu de l’envenimer à travers des déclarations qui attisent la situation dans ces régions. On se retrouve donc avec les mêmes revendications légitimes, les mêmes réactions, les mêmes abus et la même répression. La grogne sociale est là dans tous ses états et la répression aussi. Le dialogue et la communication dont on a beaucoup parlé au début de l’installation du gouvernement, ont subitement disparu.
Certes dans certains cas, des voyous se sont mêlés à des manifestants pour casser ou s’attaquer à quelques éléments des forces de l’ordre, mais la plupart des protestations avaient un caractère socioéconomique. Et dans la plupart des cas, des brutalités et des violences sont dues à l’excès de zèle de certains responsables qui ont donné l’ordre de réprimer. Est-ce sur ordre de Benkirane ou de son ministre de l’Intérieur ? Ce qui est sûr, c’est que cet abus de violence a été rapporté par plusieurs rapports d’associations, de parlementaires et des militants du PJD qui ont condamné ces interventions.
L’autre caractéristique commune à ces régions où le bâton a pris le dessus, c’est qu’il s’agit de zones montagneuses longtemps marginalisées et qui souffrent de maux sociaux aggravés par une certaine humiliation de la part des forces de l’ordre. Selon plusieurs rapports, des biens de citoyens auraient étaient détruits, des portes de maisons ont été défoncées et insultes et menaces ont été au menu de la répression. Les rapports et les témoignages parlent également d’arrestations arbitraires.
Ce qui est sûr, c’est que le phénomène de la contestation commence à prendre de l’ampleur et pourrait s’étendre à d’autres régions.
Il est donc hautement déconseillé d’opter pour l’approche sécuritaire pour résoudre les difficultés de chaque région. Seuls le dialogue et une politique socio-économique répondant aux aspirations du citoyen pourraient apaiser la tension. Ce qui est sûr aussi, c’est qu’après l’euphorie qui a suivi les résultats des élections et les déclarations hâtives, Benkirane est revenu sur presque toutes ses promesses électorales non seulement en utilisant la force contre les manifestants et en rejetant l’idée d’une commission d’enquête mais en proposant un programme gouvernemental en porte-à-faux avec le discours populiste de son parti quand il était dans l’opposition.