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«La situation sécuritaire dans la plupart de nos villes ainsi que dans le milieu rural laisse à désirer. Le taux de criminalité va dans crescendo et les citoyens vivent dans l’insécurité tant sur le plan purement physique qu’au niveau de leurs biens. Le sentiment d’insécurité et la peur ont envahi la rue, l’école et même les foyers. Le gouvernement doit assumer ses responsabilités et le chef du gouvernement est dans l’obligation de venir s’expliquer devant les représentants du peuple», a expliqué Ahmed Zaidi, président du Groupe socialiste à la Chambre des représentants à « Libé » par bigophone interposé. Et d’ajouter que ces séances mensuelles de questions adressées au chef du gouvernement risquent d’être boycottées par l’opposition si le temps réservé à chaque partie n’est pas revu dans le sens de l’équilibre entre les différents protagonistes.
«La gestion du temps est essentielle pour nous. Il y a le gouvernement et sa majorité d’un côté et l’opposition de l’autre. Un équilibre doit s’installer lors de ces séances en attribuant la moitié du temps à chaque partie. La méthodologie et l’esprit même de ces séances doivent changer sinon, on assistera à un monologue où le chef du gouvernement viendra donner son point de vue sans répondre vraiment aux questions des représentants du peuple», a précisé Ahmed Zaidi.
Ces séances sont gérées par l’article 100 de la Constitution, et les articles 157 et 160 du règlement intérieur de la Chambre. Un tiers du temps est réservé au chef du gouvernement, un tiers pour sa majorité et le reste est attribué à l’opposition, ce qui est abusif et contre l’esprit de la démocratie dans la mesure où le gouvernement intervient doublement pour exposer ses points de vue aux dépens de l’opposition.
Si l’on ajoute les dix minutes offertes par le Perchoir en guise de bonus au chef du gouvernement, on constate bien que l’on est devant un abus et un manque d’équité et de démocratie.
Concernant le second volet de cette séance des questions mensuelles, à savoir la situation dans le monde rural, on ne voit pas comment le chef du gouvernement pourrait expliquer la détérioration de la qualité de vie, de l’enclavement, de la marginalisation et du degré de pauvreté dans ces zones qui manquent presque de l’essentiel, en l’occurrence la dignité.
Si c’est pour annoncer à nos concitoyens que le gouvernement a créé une commission qui va se pencher sur les problèmes du monde rural et des zones montagneuses, les médias officiels l’ont déjà fait et le ministre Akhannouch aussi. Si l’on s’amuse à énumérer les commissions érigées à cet effet, on va s’apercevoir qu’elles sont légion et que la situation dans les zones rurales et surtout montagneuses est affreuse et n’honore nullement un pays qui prône le bien-être, la démocratie et la dignité pour tous.
Les habitants des régions montagneuses du Rif au Moyen Atlas en passant par l’Anti-Atlas pour arriver au Grand Atlas, souffrent quotidiennement le martyre et se battent pour quelques bûches et de quoi survivre durant les hivers rigoureux devant le regard indifférent du gouvernement et surtout en l’absence d’une stratégie de développement fondée sur des projets et des échéances, avec l’espoir que ces régions où règne la misère verront le bout du tunnel. En attendant le one man show habituel du sieur Benkirane qui débute aujourd’hui à 15 heures, ces zones montagneuses continuent à survivre grâce à des actions associatives ou caritatives et des opérations saisonnières de la Fondation Mohammed V pour la solidarité.