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Selon ce document publié sur le site de ladite association, la contradiction entre le corpus législatif et la réalité est attestée par le gel de l’accord de partenariat relatif à la promotion et au renforcement de la langue amazighe dans le secteur des médias signé le 16 juin 2004 par le ministère de la Communication et l’Institut Royal de la culture amazighe ainsi que le gel des travaux de la commission bilatérale commune chargée de suivre la question amazighe dans les médias publics.
La FNAA a observé également qu’il y a de l’irrespect, total ou partiel, par le pôle public de ses engagements afférents à l’opérationnalisation de la langue amazighe dans les programmes et cela depuis 2006 jusqu’à aujourd’hui ainsi que le fait de traiter la chaîne Tamazight comme une annexe de la première chaîne nationale qui se contente de rediffuser les séries et les programmes préalablement diffusés par Al Aoula. A ce propos, le mémorandum a relevé l’absence d’émissions à forte connotation culturelle amazighe permettant aux Marocains de connaître leur culture nationale et de les initier à la diversité culturelle comme choix constitutionnel.
Ceci d’autant plus que la chaîne Tamazight est exclue des listes des télés concernées par les mesures d'audience et que la langue amazighe n’est pas généralisée à l’ensemble des chaînes et radios nationales publiques selon des engagements quantifiés et qualitatifs clairs, a souligné le document de la FNAA.
Concernant le traitement des chaînes publiques nationales de la question amazighe, la FNAA a révélé plusieurs défaillances. Tel est le cas de la chaîne Tamazight qui n’a pas respecté son engagement de diffuser 24 sur 24 comme le stipule l’article 43 des cahiers des charges et son désengagement du projet de mise en place de journaux télévisés d’informations générales, d’économie, de culture et d’activités régionales selon l’article 47.
Tel est le cas également d’Al Aoula qui n’a pas respecté l’article 34 stipulant la diffusion d’une émission d’apprentissage de la langue amazighe ou Arryadia qui refuse de diffuser un journal en amazigh selon l’article 102.
2M a été aussi pointée du doigt pour son refus de mettre en place une tranche de temps dédiée à l’amazigh comme l’édicte l’article 32.
Des observations que partage l’Association marocaine des producteurs et des créateurs en amazigh (AMPCA) qui a fortement critiqué, dans un communiqué publié récemment, la chaîne d’Aïn Sebaâ accusée de donner peu d’importance à la question amazighe comme en atteste son refus de lancer des appels d’offres et il a fallu l’intervention du président du conseil d’administration de la Soread-2M pour que soit lancé un seul appel d’offres. Idem pour la chaîne Médi 1 TV.
Mais il n’y a pas que ces deux associations qui semblent insatisfaites. Plusieurs militants amazighs pensent que la création de la chaîne Tamazight n’a pas beaucoup servi leur langue et que cette chaîne sombre depuis sa naissance dans plusieurs défaillances : crédits financiers insuffisants, limitation à la transmission terrestre…
Face à cette situation, que propose la FNAA ? D’abord, la mise en place d’une politique incitative au profit de la culture et de la langue amazighes dans le secteur audiovisuel et l’incitation des publicitaires à investir dans les pubs en langue amazighe.
Ensuite, la nécessité d’inclure les médias amazighs dans les programmes scolaires et dans les facultés ainsi que dans les programmes de formation professionnelle et de formation continue notamment pour les professions de l’audiovisuel.
Enfin, la FNAA a demandé à ne plus inclure les séries et les émissions doublées comme productions nationales amazighes tout en exigeant l’encadrement de la rediffusion.