Indiscrétions

Comme prévu, le même problème du chemin qui mène au stade a fait encore une fois parler de lui. Un tronçon de quatre kilomètres que l’on effectue en une heure ou plus. A quand une solution à ce calvaire ?

A 17h 30, le trio arbitral est entré sur la pelouse du grand stade pour une première inspection de l’aire de jeu sous les applaudissements du public qui  connaît bien l’utilité de ce geste.

Après la conférence de presse de samedi, les journalistes ont souffert le martyr pour avoir le fameux badge, et ce malgré leur accréditation par leurs organes. Les organisateurs ont fait appel à des agents de sécurité qui se prenaient pour des agents d’autorité. Beaucoup d’accrochages ont eu lieu sous le regard hagard des journalistes.

A 18h tapantes, les premiers joueurs de l’équipe nationale ont foulé le gazon du grand stade de Marrakech. Le public, déchaîné, commence alors à  crier le fameux slogan : « Le peuple veut 3 à 0 ». Juste après, l’équipe de la Tanzanie a fait son entrée au stade, et a eu droit à des applaudissements de la part des spectateurs.

Même s’il ne fait pas partie des joueurs convoqués pour ce match, El Kantari était présent dans le stade, et son passage, même furtif devant la tribune officielle, lui a valu un « standing ovation » des grands joueurs.

Un collectif représentant plusieurs associations de supporters marocains a fait un tour du stade avec une affiche qui présente les condoléances de tous les supporters marocains à la famille de Zakaria Zérouali. Ce geste a été bien accueilli par le public présent.

Les macarons réservés aux journalistes pour leur faciliter l’accès au parking du stade étaient bidons, parce qu’en réalité ils ne leur ont pas servi à grand-chose puisque tout le monde avait droit de stationner à l’endroit désigné.

Les confrères de la presse étrangère, francophones pour la plupart, ont été émerveillés par l’ambiance qui régnait avant et pendant le match. Certains sont allés jusqu’à jurer que la CAN marocaine de 2015 sera une réussite sans aucun doute.
Aux environs de 17h 30, le grand stade de Marrakech a affiché complet. Certaines sources ont alors estimé le nombre de spectateurs à quelque 39 000.

L’ex-international Mustapha Hajji fut le plus sollicité par la presse nationale et internationale. On le voyait, pendant la mi-temps, passer d’un micro à l’autre avec le même sourire, geste que les journalistes ont bien apprécié.  

Selon une source bien informée, 8500 agents d’autorité ont assuré la sécurité des personnes pendant cet événement sportif. Dans le même sens, 70 participants du Croissant-Rouge marocain se sont portés volontaires pour ce rendez- vous, dont 38 étudiants médecins qui œuvrent dans le caritatif.

Au début de la rencontre, une minute de silence fut observée à la mémoire de Zakaria Zérouali, avec lecture de la Fatiha, et les deux capitaines d’équipe, Houcine Kharja et Henri Joseph Shindika, ont donné lecture de la déclaration de la CAF pour le soutien des pays de la Corne d’Afrique qui traversent une période de sécheresse difficile.

Après le match, l’entraîneur tanzanien et ses joueurs ont refusé de faire des déclarations. De l’autre côté, en dehors de Gérets, les joueurs ont pris le chemin du bus au moment de la conférence de l’entraîneur et donc n’ont pas fait de déclarations aux journalistes qui furent vraiment déçus par ce comportement inhabituel de nos nationaux.