Moscou et Téhéran reconnaissent, selon le président américain, que les djihadistes de l'EI représentent "une grave menace", mais leur action en Syrie vise d'abord à soutenir le chef de l'Etat, rapporte Reuters.
"Pour tout dire, je ne crois pas qu'on puisse mettre fin à la guerre civile syrienne tant qu'Assad est au pouvoir", a déclaré le président des Etats-Unis, s'adressant à la presse en marge du sommet annuel du Forum de coopération Asie-Pacifique (Apec), à Manille.
"Nous reconnaissons, avec nos partenaires de la coalition, que plusieurs mois pourraient être nécessaires pour que les Russes, les Iraniens et certains membres de l'administration et de l'élite syriennes admettent la vérité que je viens d'édicter", a-t-il poursuivi.
Barack Obama a par la suite redit que le centre de détention de Guantanamo, sur l'île de Cuba, pourrait être fermé sans compromettre la sécurité des Américains, mais il a reconnu rencontrer une forte opposition du Congrès sur ce dossier.
"Je vous prédis qu'il y aura une forte résistance parce qu'après Paris, je pense qu'il y a chez nous une très forte tendance à prendre, sur certaines questions, des positions qui ne nous assurent pas forcément une meilleure sécurité mais qui sonnent mieux politiquement, qu'il s'agisse des réfugiés ou de Guantanamo", a-t-il dit.
Par ailleurs, un puissant groupe rebelle syrien, Djaïch al Islam, a dit jeudi examiner une proposition de trêve près de Damas présentée par un médiateur international.
"Nous, au sein de Djaïch al Islam, étudions la proposition", a déclaré le porte-parole du groupe Islam Allouch à Reuters, via un système de messagerie par Internet.
Le porte-parole rebelle a indiqué que ce projet de cessez-le-feu avait été présenté par le médiateur à l'ancien chef d'un "conseil de la charia" opérant dans les zones sous contrôle rebelle, qui l'a à son tour présenté aux groupes rebelles et aux organisations civiles de ces secteurs tenus par l'opposition.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a fait état mercredi d'un projet de cessez-le-feu de quinze jours dans la Ghouta orientale, plaine agricole à l'est de Damas, avant d'annoncer jeudi l'échec des négociations entamées en vue de cette trêve.
En effet, les combats ont cessé le matin à Douma et Harasta, les deux principales localités de cette région située à l'est de Damas et assiégée par l'armée depuis plus de deux ans, a indiqué le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.
Les deux camps ont entamé mercredi des discussions mais ne sont pas encore parvenus à un accord sur un cessez-le-feu de 15 jours, a précisé M. Abdel Rahmane. "Les négociations se poursuivent", a-t-il dit.
Les points de divergence portent sur l'acheminement des aides humanitaires et la libération de détenus de la communauté alaouite aux mains du puissant groupe rebelle islamiste Jaich al-islam. Le président Bachar al-Assad est issu de cette communauté.