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Théoriquement, toute unité pédagogique qui veut donner des cours est gérée par la loi 0600 du 19 mai 2000 formant statut de l’enseignement scolaire privé, lequel définit dans son premier chapitre l’organisation de cette activité pédagogique. Cependant, le ministère de l’Education nationale n’a aucun recensement sur ces unités d’appui pédagogique et n’exerce aucun contrôle sur elles. « La Direction chargée de l’enseignement privé et préscolaire au ministère n’a jamais délivré d’autorisation à ces centres de soutien pédagogique et leur contrôle par le biais des délégations et les académies reste impossible. Nous n’avons aucun droit de regard sur elles mais cela va bientôt changer », a affirmé à Libé, par bigophone interposé, le directeur du département chargé de l’enseignement privé au ministère de l’Education nationale. Et d’ajouter que cette anarchie cessera incessamment avec la mise en application par la Direction de l’enseignement privé d’un cahier des charges et une note réglementant le secteur qui vit dans l’anarchie totale.
Une réglementation qui verra bientôt le jour et qui définira les horaires, l’architecture, l’accueil, les équipements, le respect des normes pédagogiques et le profil du professeur de soutien… Le secteur qui rapporte gros et échappe à toute imposition dans la plupart des cas comprend trois types d’exerçants. Il y a d’abord les unités qui reçoivent une autorisation du ministère du département de la formation professionnelle pour dispenser des cours de langues mais se transforment dans la réalité en écoles où l’on dispense des cours dans toutes les matières. Ensuite, il y a celles qui travaillent dans l’informel puisqu’elles ne disposent d’aucune autorisation. Et enfin, il y a l’arrivée de quelques franchises internationales sur la place et qui exercent loin de toute réglementation nationale. C’est dire que la problématique est difficile à résoudre. La réglementation et le contrôle pédagogique et administratif nécessitent l’intervention de plusieurs départements. Ce foisonnement est encouragé par la course effrénée pour accéder aux grandes écoles et par l’apparition d’une nouvelle mentalité aspirant à l’excellence. Une mentalité qui va de pair avec l’émergence d’une prise de conscience des parents estimant que l’enseignement est devenu sélectif et que le privé pourrait offrir cette excellence. C’est ainsi que l’on se retrouve avec des unités de soutien spécialisées dans la préparation des concours de médecine ou des grandes écoles à des prix exorbitants et toujours sans aucun contrôle. Pour couper court à cette anarchie, la Direction de l’enseignement privé fait de la réglementation de ce secteur une action prioritaire au côté du renouvellement du cahier des charges de l’enseignement privé.