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Il y a quelques jours, Mbarka Bouaida, la ministre déléguée aux Affaires étrangères, a déclaré à Washington que le Maroc lutte contre le terrorisme à l’intérieur et à l’extérieur du pays, on serait plutôt enclins à acquiescer, sauf que la jeune ministre a dû oublier que son collègue dans le gouvernement, à savoir le ministre de « la Justice et des Libertés », vient d’élaborer un projet de Code pénal contenant des dispositions rétrogrades et moyenâgeuses, qui semblent proches dans le fond et l’esprit de la pensée intégriste réprimant les libertés individuelles et collectives. Nous n’avons rien inventé, il suffit juste de rappeler qu’au 21ème siècle, le gouvernement marocain propose un projet de Code pénal incluant ce qui est bizarrement qualifié de « crimes d’honneur ». Mbarka Bouaida, comme le reste des responsables dans notre pays, devrait savoir que le combat contre le terrorisme est lié étroitement au changement sociétal passant par l’élaboration de lois respectant les libertés et les droits de l’Homme et par un enseignement et des médias qui transmettent les valeurs universelles. L’approche sécuritaire n’est pas la seule solution.
Dans le même sens, est-il logique qu’un ministre maintient l’incrimination de l’avortement dans le projet du Code pénal, alors que le Maroc connaît un débat national sur la question ? Exprime-t-il implicitement de cette manière la position de son parti ? Certainement. Mais ce qui est évident aujourd’hui, c’est que l’attitude du ministre de « la Justice et des Libertés » incarne l’esprit de tout un gouvernement irresponsable constitué d’une majorité faible et hétérogène, faisant défaut de clarté dans les positions et de cohérence dans les décisions. Devant tout cela, le chef du gouvernement demande que l’on garde le silence et que l’on cesse de « perturber » ce qu’il appelle la « marche de la réforme ». Nous sommes de ce fait appelés à applaudir ses retentissants échecs et à contempler, en silence, l’illogisme de tout un gouvernement.