Il n’y a pas que les déchets ménagers à gérer à Essaouira

Les revendications syndicales interpellent la société délégataire


Abdelali Khallad
Vendredi 1 Juin 2018

Sauf intervention des autorités compétentes, chaque partie compte camper sur ses positions dans ce litige social

Primes, libertés syndicales, documents administratifs et financiers des salariés, règlement interne, dialogue social interne. Tels sont les points, entre autres, du dossier revendicatif du syndicat représentant les salariés de la société de gestion déléguée des déchets ménagers et similaires d’Essaouira. Ce cahier revendicatif a déjà fait écho auprès des autorités locales, du conseil municipal, et de la direction provinciale du ministère de l’Emploi.
Dans une lettre adressée à la direction provinciale du ministère de l’Emploi le 15 décembre 2017, le bureau syndical a sollicité l’intervention du ministère afin de garantir le respect du Code du travail par l’entreprise suite à nombre de remarques soulevées par les représentants des salariés, notamment l’absence d’un interlocuteur local, l’inexistence du règlement interne, la non remise des bulletins de paie et des attestations de travail aux salariés. Les revendications portent également sur les cartes professionnelles sans informations requises et sur la non indemnisation des journées de travail durant les jours fériés, et ainsi que le non règlement du différentiel du salaire de décembre 2016.
Des remarques, entre autres, auxquelles a réagi la direction provinciale de l’emploi via une lettre envoyée à la société le 24 janvier 2018 réclamant à l’employeur de respecter les termes du Code du travail afférents aux points, sujet du litige. Le 9 mars 2018, le bureau syndical a saisi la délégation du ministère concerné suite à une suspension de huit jours, infligée au secrétaire général du bureau syndical. A cet effet, la délégation a jugé la suspension illégale du fait qu’elle viole l’article 457 du Code du travail.
On a, à cet effet, contacté le directeur d’exploitation de la société de gestion déléguée des déchets solides à Essaouira pour avoir sa version des faits. Après avoir catégoriquement nié l’existence de tout litige, il s’est abstenu de faire une déclaration officielle prétextant que  la nature de son poste ne le lui permet pas. Contacté, le président directeur général a finalement réagi à cette demande en chargeant le directeur d’exploitation de nous fournir les éléments demandés. Ce dernier a encore une fois nié tout conflit ou l’existence d’une quelconque représentation syndicale au sein de l’entreprise. S’agissant du bulletin de paie et de l’attestation de travail, l’interlocuteur a affirmé que tous les salariés recevaient leurs documents, sans la moindre objection. Quant au différentiel du salaire de décembre 2016, le directeur d’exploitation a tenu à préciser que ce problème relève de la responsabilité de l’ancienne société.
Le maire de la ville a confirmé avoir pris contact avec le bureau syndical à ce sujet. Il a, de son côté, demandé des informations aux responsables de la société qui lui ont confirmé le respect de leurs engagements sociaux tout en lui demandant de leur fournir la liste des salariés plaignants afin de vérifier la véracité de leurs réclamations. L’intervention du gouverneur et du président du conseil municipal a été sollicitée par le bureau syndical afin de veiller au respect des engagements sociaux stipulés par l’article 28 de la convention.
Selon ledit article, la société de gestion déléguée des déchets ménagers et similaires d’Essaouira se doit de verser des primes de rendement, de salissure, de panier, de lait et de transport. Des primes toujours revendiquées par le bureau syndical. Sauf intervention des autorités compétentes, chaque partie compera sur ses positions dans ce litige social qui risque de miner le climat social et professionnel au sein de la société gestionnaire d’un service vital dont les complications avaient fait des vagues avant la conclusion de l’actuelle convention.


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