Il est temps de se faire vacciner contre la grippe saisonnière

Petit à petit le temps se gâte.  Ces changements ne manquent pas d’avoir des répercussions sur l’état de  santé notamment des  plus fragiles d’entre nous. C’est le moment de se faire vacciner. Les plus avertis ont déjà commencé. Quant  à la campagne de vaccination, elle démarrera officiellement le 13 octobre prochain et s’étendra tout au long de  la saison hivernale, comme nous l’a indiqué une source de l’Institut Pasteur. 

La vaccination est une opération bénigne et le produit est généralement bien toléré. Quant au prix, il ne dépasse pas les 75 DHS et qui plus est  remboursé par les organismes de couverture médicale. Autant d’arguments qui ont séduit bon nombre de personnes. Après avoir été vaccinées une première fois, elles n’hésitent pas à revenir l’année d’après. Il y a même des entreprises qui  la recommande à leur personnel. Mieux encore, d’après  les experts,  il est nécessaire de refaire le vaccin chaque année en raison de la modification du virus d’une année à l’autre. N’empêche que d’autres personnes sont plutôt réticentes. Le cas de ce septuagénaire est très parlant : « Je me suis fait vacciner et pourtant j’ai  eu la grippe ». Comme nous l’a expliqué notre source, « on confond souvent le rhume et la grippe et puis l’efficacité du vaccin ne se fait ressentir qu’après une quinzaine de jours. Du coup, on peut très bien tomber malade durant ce laps de temps ».  Quid des personnes qui devraient se faire vacciner ? Les spécialistes sont d’accord sur ce point. Sont prioritaires les personnes à risque de complications, à savoir les seniors au-delà de 65 ans, les personnes séjournant en institutions, les femmes enceintes au deuxième ou troisième trimestre de grossesse. On retrouve également les enfants de 6 mois à 18 ans compris sous thérapie à l’aspirine  ainsi que tout patient atteint d’une affection ou maladie chronique d’origine pulmonaire, cardiaque, hépatique, rénale, métabolique ou présentant des troubles immunitaires. Ces personnes ont besoin plus que les autres d’être vaccinées annuellement. Ce sont d’ailleurs les recommandations annuelles de l’OMS bien qu’aucune législation ne rende la vaccination obligatoire La grippe est souvent banalisée, pourtant elle peut entraîner des conséquences fâcheuses. Elle est associée à des coûts économiques considérables, liés aux arrêts de travail ou de scolarisation (10 à 12% d’absentéisme dans le monde) et à des dépenses importantes de santé. Certains pays ont évalué les dépenses engendrées par la grippe ; celles-ci s’élèvent à près de 10 milliards de dollars aux USA par exemple dont 2,2 milliards en soins, hospitalisations et traitements. En France, la perte de la productivité se traduit par la perte de 12 millions de journées de travail par an. La place des traitements antiviraux dans la lutte contre la grippe est très limitée. Outre leur coût très élevé, leurs effets secondaires, leur bénéfice clinique n’est observé que s’ils sont institués dans les 36 à 48h suivant le début des symptômes. Ils permettent juste de diminuer la durée des symptômes de 1 à 1,5 jour. Alors mieux vaut prévenir que guérir !