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Le CNCE tire la sonnette d’alarme et met les autorités concernées en garde. Si les tendances actuelles des échanges extérieurs se confirment, le déficit commercial des biens et services risque de cumuler une croissance de 63%; soit 190 Mds de DH en 2015 au lieu de 116 Mds de DH en 2011. La sécheresse conjuguée à la hausse des prix à l’international assombrissent davantage le tableau.L’étude comparative avec des pays concurrents qui a concerné la Turquie, l’Egypte, la Tunisie, la Chine, la Malaisie, la Thaïlande, l’Espagne, le Chili, la Roumanie et le Mexique s’est étendue sur une dizaine d’années (2000-2010). Importations et exportations en sont bien sûr les vecteurs essentiels. Si on se penche de plus près sur les données relatives aux exportations plusieurs remarques s’imposent. Le Maroc tient la route par rapport aux autres pays en lice. Si le taux de croissance des exportations des biens et services est ascendant et tend à rattraper les pays émergents, le rythme des exportations marocaines des seuls biens dépasse même celui des pays concurrents en 2010. En 2011, les exportations des biens ont augmenté de 14,3%. Des efforts louables en somme. Quid de la contribution des dérivés des phosphates aux exportations industrielles? Au cours de la période 2000-2010, le rythme de croissance des industries manufacturières est de 8% et hors dérivés des phosphates, il est de 6% . La part des dérivés de phosphates dans ces industries est de 15%. Leur contribution à la croissance des industries manufacturières est de 30,8%. En résumé, le rythme d’évolution des exportations (11%) est plus important que celui des importations (7,7%) mais il reste insuffisant pour réduire le déficit commercial.
Quant aux importations, elles se taillent la part du lion. Elles revêtent certaines caractéristiques. L’analyse débouche sur une très forte croissance des importations des biens et services dont le volume a triplé en passant de 133 Mds de DH en 2001 à 399 Mds de DH en 2011. A ce niveau, une croissance soutenue des importations globales par rapport au PIB est à relever. Ainsi quand le PIB croit de 1%, les importations croient de 1,5%. Par ailleurs, les importations incompressibles représentent plus de 85% des importations globales. Cette part n’a pas connu de changement majeur au cours des 10 dernières années. Ces importations sont peu sensibles au comportement des prix et des mesures de politique économique mais elles demeurent fortement corrélées à la croissance du PIB. D’ailleurs, près de trois quarts des importations incompressibles concernent l’énergie, les biens finis d’équipement et les demi-produits.
En conclusion, force est de constater, d’après les données de l’analyse, que le déficit commercial des biens représente un sérieux risque macroéconomique puisqu’il a atteint en 2011, 185 milliards de DH, soit un niveau record. La capacité d’absorption de ce déficit par l’excédent du commerce des services et les transferts des RME s’est limitée à 63% après avoir atteint un maximum de 171% en 2011. Par ailleurs la dépendance de la production locale par rapport aux produits importés pose le problème de la diversification productive. Œuvrer pour une meilleure production locale dans des conditions compétitives serait une planche de salut. Quant à l’intégration maghrébine, elle pourrait représenter une chance pour construire un système productif, régional intégré et compétitif.