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En choisissant de tourner le dos et la page à l’Union européenne, et ce sans égard aucun, quant aux conséquences de leur décision de par le monde, les Britanniques n’ont en fait que confirmé, par ce véritable désaveu aux sirènes du Vieux Continent, leur marque distinctive d’insulaires fiers de baigner dans leur isolement, un caractère propre aux Sujets de sa Gracieuse Majesté.
En signant pour le Brexit à près de 52% les 72,2% de Britanniques ont provoqué un véritable tsunami mondial. Ils ont acté leur indépendance vis-à-vis de Bruxelles, à leurs yeux, plus une charge pesante de ses divergences et de son diktat qu’un espace florissant économiquement qui plus est, s’ouvre de plus à l’Est dont les quelques bribes d’un héritage soviétique font craindre quant à certaines des valeurs patriotiques de l’Union Flag.
Mais en rompant avec le projet qu’à six ils avaient fondé en 1973, le Royaume-Uni s’expose à l’implosion de son intégrité, car avec les grandes villes, Londres, Manchester et Cardiff, l’Ecosse et l’Irlande du Nord ainsi que Gibraltar ont largement opté pour rester.
Du coup, les idées de séparatisme flottent de nouveau et plus que jamais chez les Scottishs qui voient très bien leur avenir se conjuguer au sein de l’UE tandis que les Irlandais du Nord lorgnent vers une unification des deux Irlande qui leur permettrait de mener à bien leurs affaires avec l’UE, le Sinn Fein, ex-branche politique de l’Armée républicaine irlandaise (IRA), plaidant pour la tenue d’un nouveau référendum.
L’onde de choc de ce Brexit aura, comme au petit-jeu de l’arroseur arrosé, emporté quelques peoples de renom de la politique et en premier celui-là même, qui avait initié le référendum, David Cameron. Le Premier ministre qui aux premières heures des résultats, a décidé de quitter galère battant pavillon Union Jack, pose du coup la question de son successeur qui, certainement, devrait profiter à son meilleur ennemi Boris Johnson. L'ex-maire de Londres, leader incontesté du camp pro-Brexit qui vivote politiquement de polémiques, peut y voir là, une chance inespérée pour prétendre à une éventuelle Primature.
Et dans ce ‘’leave’’ gagnant, on retrouve aussi l’europhobe du parti anti-immigration Ukip Nigel Farage qui aura largement contribué à faire peser sa tendance et dont la montée de son parti aux élections européennes aura été le déclencheur pour convoquer un référendum.
Mais ce Brexit est surtout l’un des pires coups porté à tous les marchés mondiaux par la cinquième puissance économique de la planète. La sphère ayant de cette sortie cédé à la panique, la livre sterling en prend pour son compte, poussant la Banque d’Angleterre à vouloir débloquer l’équivalent en sa monnaie de 326 milliards d’euros. Les Bourses ont, au lendemain du référendum, chuté parfois jusqu’à plus de 10%, celles européennes emboitant le pas aux asiatiques et on attendait avec curiosité l’ouverture de Wall Street pour se faire une réelle idée des effets du séisme causé par le Brexit.
Si ceux, à moitié vidés de la défaite, s’accordent à voir dans le choix du citoyen britannique des menaces de désastre économique à venir pour la Grande-Bretagne, ceux à moitié imbus de leur victoire, quelque peu nostalgiques, sans crainte, se tournent et volontiers vers leur jardin privé, le Commonwealth. C’est une parade à la survie de ce sixième Continent auquel ils viennent de donner naissance. Ce dernier devra néanmoins en payer dans un premier temps la rançon de son indépendance dans ses secteurs financier et bancaire atouts majeurs du Royaume-Uni, ce qui devrait entraîner forcément une dégradation de l’emploi et toutes les conséquences qui en découleront.
Ce choix restera à jamais gravé dans les annales de l’Histoire un peu comme un 11 septembre. Désormais plus rien ne sera comme avant. Il a déjà fait des émules et des eurosceptiques, qui y voient la victoire du citoyen en appellent au référendum dans leur propre pays à l’image de la France et des Pays-Bas dont l’extrême droite rit sous cape.