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Des infractions observées dans de nombreux commerces ambulants et improvisés (de poissons, pâtisseries de l'Aïd, produits laitiers, fruits secs et ingrédients des gâteaux) qui prospèrent durant cette période. Mais aussi dans plusieurs commerces réguliers qui se métamorphosent en pâtisserie, bafouant les règles d'hygiène les plus élémentaires, du reste peu respectées en d’autres périodes.
Ces bouleversements imposent certaines mesures afin d’inciter les commerçants à plus de responsabilité dans le traitement et le stockage des produits alimentaires qu’ils proposent à leurs chalands. Un travail qui incombe aux différents services d’hygiène de la Wilaya du Grand Casablanca dont les missions visent « à préserver la santé des citoyens contre les maladies émergentes d’origine notamment alimentaire à travers la prévention des risques sanitaires, faire respecter les règles d’hygiène et de salubrité en vue de protéger la santé des citoyens ». Mais aussi à « prévenir les toxi–infections alimentaires collectives ».
Le mois sacré coïncidant cette année avec un été particulièrement chaud, il va s’en dire que des mesures d'hygiène supplémentaires s’imposent si l’on veut éradiquer sinon limiter un tant soit peu les risques de maladies et d’intoxication en raison du comportement incivique et l’insouciance qui caractérisent certains commerçants.
A la Wilaya du grand Casablanca, des dispositions ont été prises dans ce sens pour sensibiliser les commerçants sur la nécessité de lier leurs activités commerciales à l’hygiène. Et traquer ceux qui enfreignent les règles.
Des commissions composées d’un ou de plusieurs médecins et de techniciens d’hygiène ont été mises en place à cette fin dans chacune des 16 arrondissements de la ville. Créées bien avant le mois sacré, « elles sont chargées de contrôler les établissements les plus sollicités durant la période en cours, notamment les grandes surfaces, les traiteurs, etc. Et ce, de midi à l’heure du f’tour », nous a confié un membre d’une desdites commissions. « Les choses se passent plutôt bien dans l’ensemble. Nous sensibilisons les commerçants notamment ceux dont l’activité connaît une forte affluence. Nous leur donnons des recommandations et en cas de manquement nous passons à la mise en demeure voire la fermeture », ajoute-t-elle.
Pourtant, nul n’est besoin d’arpenter tous les artères de Casablanca pour s’en rendre compte : l’hygiène tant recommandée durant l’année n’est pas plus respectée en cette période pourtant sensible vu la frénésie autour des commerces alimentaires. Et pour cause, l’affluence des chalands et la course aux gains sont telles que des commerçants peu scrupuleux ne ratent jamais une occasion de frauder et de mettre en péril la santé de leurs clients pour engranger des bénéfices importants.
C’est notamment vrai pour bon nombre de marchands ambulants qui n’hésitent pas à s’emparer de l’espace public sans aucun respect des lois et des règles de l’hygiène pour y écouler leurs produits. Préparés dans des conditions qui laissent à désirer et souvent exposés à l’air libre (au soleil et à la poussière). Pendant que d’autres citoyens n’hésitent pas à transformer à cette occasion une partie de leur domicile ou commerce en des espaces pour préparer les gâteaux traditionnels. Un phénomène perceptible à tout bout de champ. Et qui ne semble pas inquiéter le commun des mortels, certainement préoccupé par d’autres choses.
Le hic, les contrôles effectués par les différents services d’hygiène ne se limitent qu’aux seuls commerces formels. « Le contrôle de commerce informel relève des autorités locales, notre travaille se limite au commerce régulier », nous explique notre interlocuteur qui n’en dira pas plus sur les cas des commerçants fraudeurs sanctionnés durant ce mois.
C’est ainsi qu’on retrouve tous les jours des produits alimentaires exposés dans des endroits peu recommandés, sur les étals de fortune et à même le sol, la notion d’hygiène étant le cadet des soucis des commerçants. Des produits souvent préparés dans des conditions peu ou pas hygiéniques (fritures, sandwiches, galettes, etc.)
Le pire est que ces étals de fortune ne désemplissent pas : les clients en quête de chébakia, fruits, produits laitiers et autres y affluent sans se soucier des conditions dans lesquelles ces produits ont été préparés.
Mais il faut bien se le dire : les efforts déployés par les services compétents pour lutter contre les commerces illicites et imposer des conditions d’hygiène acceptables ne sauraient avoir un écho favorable sans la collaboration effective des consommateurs. On ne saurait lutter efficacement contre ces phénomènes sans une prise de conscience certaine et une vigilance accrue des citoyens, donc des consommateurs. Ces derniers, et eux seuls, doivent commencer à prendre conscience de l’importance d’une alimentation saine et savoir qu’ils encouragent les commerçants frauduleux à devenir nombreux. Tant qu’ils paieront des produits alimentaires dont ils ignorent la provenance, il est à parier que nous ne sortirons pas de l’auberge.