Huit peines avec sursis prononcées en première instance : Les sinistrés de Sidi Bernoussi condamnés


Hassan Bentaleb
Jeudi 20 Janvier 2011

Huit peines avec sursis prononcées en première instance :  Les sinistrés de Sidi Bernoussi condamnés
Le tribunal de première instance d’Ain Sebaâ à Casablanca a condamné mardi à un mois de prison avec sursis les huit prévenus de Sidi Bernoussi  poursuivis pour outrage à un fonctionnaire d’Etat et atteinte à des établissements publics.
Le tribunal a considéré que les accusations étaient fondées et que les sinistrés qui comparaissaient en état de détention avaient  purgé leur peine.  
Pour l’un des membres de la défense de ces derniers, Said Ben Hamani, le verdict du tribunal est injuste et inacceptable.  Il estime que les conditions d’un procès équitable et le respect des droits de la défense n’étaient pas garantis. « Dès le début de cette affaire, on a constaté plusieurs irrégularités. D’abord au niveau des poursuites ordonnées par le Parquet qui n’étaient fondées ni sur le plan juridique, ni au niveau de la réalité. Il y a aussi le fait que les témoins à décharge n’avaient pas été convoqués. On avait plus de 1000 habitants qui étaient prêts à témoigner devant le tribunal. En outre, les mis en cause avaient manifesté dans le respect de la légalité et en conformité avec les lois en vigueur».
L’inculpation de ces huit personnes aurait, selon lui, servi des fins politiques et électoralistes.
La défense envisage donc de faire appel de la décision du tribunal de première instance d’Ain Sebaâ au motif que les accusations ne sont pas fondées et que les procédures relatives à l’arrestation de ces personnes étaient abusives.
A rappeler que ces condamnations interviennent après que le sit-in devant se dérouler le 8 janvier 2011 devant le tribunal de première instance d’Ain Sebâa à Casablanca a été reporté à cause de la grève des greffiers.
Mécontents du mutisme des officiels et de la mauvaise gestion de leur dossier, les sinistrés des dernières inondations sont déterminés à hausser le ton pour faire aboutir leurs revendications. Surtout que ceux de Douar Brahma sont incarcérés arbitrairement et attendent toujours leur jugement.
Les arrestations et les défèrements en justice de certains d’entre eux s’inscriraient, d’après leur porte-parole, dans le cadre de la politique de répression exercée par les autorités afin de les pousser à renoncer à leur droit de bénéficier de logements décents. 


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